Le signe de Guingamp
Réponse de l’énigme N°3
mercredi 1er février 2006

par Bayazid


Le signe du Maître des Compagnons passants de Saint Jacques à Notre Dame du Bon-Secours de Guingamp.

La photo de l’énigme N°3 a effectivement été prise dans la basilique Notre Dame du Bon Secours à Guingamp en Bretagne.

En entrant dans la basilique...

Il est très, très bas, presque caché, ce signe du Maître des Compagnons Passants de Saint Jacques. C’est un beau signe, une croisée de pattes d’oie, en relief, loin des austères graphiques géométriques qu’ont l’habitude de laisser les compagnons tailleurs de pierre sur leurs ouvrages.

...tout de suite à droite, le baptistère...

C’est que Maître Jacques, selon la légende basque, Maître « Jars » (d’où la patte d’oie), aurait été mandé par Hiram de Tyr pour construire la colonne Jakin (mot qui veut dire « il établira » en hébreux mais « le savant » en basque). Ces enfants de Maître Jacques, ce sont eux qu’on allait appeler « cagots » dans le Sud-Ouest, et qui allaient devenir des « réprouvés » dès le 13ème siècle, portant la patte d’oie sur l’épaule, signe infamant pour des communautés qui ne savaient pas ce qu’ils étaient vraiment : des initiés.

...et, à droite, sous le banc qui court le long du baptistère... le signe !

Le Maître des Compagnons passant qui a signé son œuvre à Notre-Dame du Bon Secours était-il déjà un « cagot » ? La basilique actuelle a été bâtie à partir du 13 ème siècle. Mais les bretons n’étaient-ils pas enclins à accueillir la spiritualité si particulière de ces enfants de Maître Jacques ? Car ces « compagnons passants » là ne faisaient pas que « passer » sur les chemins de France. Ils connaissaient peut-être aussi, le mystère du « Grand Passage » : initiés, ils savaient de leur vivant, connaître l’autre monde. C’est pourquoi, sans doute, ces bâtisseurs étaient aussi guérisseurs...

A Notre Dame du Bon secours, le Maître cagot à signé sous le banc d’un baptistère. N’est-ce pas, cela aussi, un signe ? « Si quelqu’un ne renaît de l’eau et de l’Esprit Saint, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. »(Jean 3-51)

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commentaire sur l’eau sacrée
2 janvier 2011

L’eau d’ici, l’eau de là. Déc.2010.

L’eau est à l’origine de la vie. Qui s’en souvient ? La vie a inventé la soif pour nous le rappeler, au point qu’à force de boire, on finit par l’oublier, évidemment … C’est facile de négliger l’essentiel, de ne plus voir celle qui nous abreuve et nous blanchit, et à force, de vouloir la martyriser ou la répudier avec la vague idée d’une indépendance factice.
Après avoir fait le bouillon de la vie, la mer emplit le ventre de la mère. Ayant engendré la vie, elle continue à perfuser nos veines. Son eau baigne nos cellules, nos pensées, jusqu’à faire nos mirages. Ce n’est pas nous qui en sommes issus pour aller vers les étoiles, c’est l’esprit de l’eau lui-même qui s’est organisé en nous pour émerger sur la rive. Depuis toujours, l’eau répand la vie dans son grand manège. Depuis la création, tout ce qui vit sur terre transmet la mémoire de l’eau des origines.
Nos anciens le savaient au point qu’ils consacraient celle qui diffuse la vie dans un cycle perpétuel. Sur les ruisseaux et fontaines sacrés, ils fondaient menhirs, temples, chapelles et cathédrales. Les miracles survenaient auprès des sources. Cités et châteaux prospéraient autour d’elles. L’eau nous a engendrés ; en raison de ce principe, c’est sans doute pour ça que les ancêtres ont toujours porté une grande dévotion aux mères.
Aujourd’hui, que faisons-nous de l’eau ? Dans une obscure soif de conquêtes nous voulons la maîtriser, la canaliser, et, au bout du compte, en faire le véhicule de nos cochonneries. Notre civilisation ne voue plus aucun culte à ce que les anciens nous ont transmis. On croit même pouvoir construire un édifice religieux en se passant de sa raison d’être. Pour restaurer Saint-Jacques de Compostelle, on a choisi le bétonnage et la destruction du réseau hydrologique qui avait fondé cette cathédrale. Depuis, on n’y recense plus de miracles. Pire : Notre Dame de Paimpol, fondée en 1325 sur un cours d’eau et ses fontaines, a été sacrifiée pour une église tournée à l’envers et ancrée sur du béton, la fontaine fut enfouie, sa tour flanquée par des poubelles… Nous en sommes là... C’est comme si l’eau courante avait amené avec elle une malédiction. N’oublions pas non plus que l’enfer, celui que nous creusons aux chevets de ces symboles, n’a pas d’eau.
Mais après avoir été violée, polluée, irradiée, chargée enfin de tant de sacrilèges, l’eau revient forcément dans nos veines, comme un retour de bâton. On n’a pas réalisé un corollaire : Cette eau est toujours la même, c’est celle de la genèse, elle contient la jeunesse éternelle. Cracher sur elle c’est renier sa mémoire. La gâcher c’est perdre la tête. Sans elle, nous perdons notre âme. Ça ne vaut donc plus le coup de respecter et honorer l’eau sacrée, chargée de la mémoire des origines, et qui reviendra sans cesse faire le sang et l’âme de nos enfants ?



Site : http://www.messagedislande.org/trib...

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