Dans l’Évangile de Jean, nommé aussi « l’Evangile de l’amour », Jésus a dit : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé. À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples »
Selon certains mystiques, la première question posée à celui qui passe la porte lumineuse est celle-ci : « Comment as-tu aimé ? », comme si c’était le sens de notre incarnation. De la naissance au dernier souffle, nous sommes venus expérimenter l’amour sous toutes ses formes.
Tandis que les Grecs distinguaient plusieurs sentiments différents comme la « Philia », (amitié), l’« Agapê » (amour du prochain), l’« Eros » (le désir), ... en arabe il y a cinquante mots pour dire l’amour.
Dans l’abondance ou dans le manque, la liberté ou l’attachement, inconditionnellement ou dans l’espérance d’un retour, ou simplement en se reliant à la Source, c’est la même note qui vibre à des fréquences différentes, et dans tous les cas, il s’agit d’une expérimentation : il y a tant à apprendre sur soi, sur l’autre-miroir de nous-mêmes, sur notre capacité à aimer et le sentiment de plénitude ou de souffrance qui en résultent.
De même qu’on sait que l’amour aide les plantes et les enfants à s’épanouir, on peut dire que les maux de la Terre - faim dans le monde, guerres, racismes, disparition des espèces ... - sont la matérialisation d’une séparation avec la Source qui est tout amour et compassion.
Dans les joies ou les épreuves, la vie nous invite à choisir en permanence entre l’unité ou la séparation : il nous faut cheminer parfois longtemps pour comprendre que rien n’est séparé dans l’univers, tout est relié, nous sommes Un, Allos Ego !

Ange de l’Amour, messager du Très-Haut, nous savons que ce chemin est initiatique et nous t’exprimons ainsi notre gratitude :
« Merci de nous inspirer toujours, merci pour ta patience, merci pour les roses, merci pour les épines. »
Laissons le mot de la fin au poète libanais Khalil Gibran, qui embellit si bien mon propos :
« Car de même que l’amour vous couronne, il doit vous crucifier.
De même qu’il vous fait croître, il vous élague.
De même qu’il s’élève à votre hauteur et caresse vos branches les plus délicates qui frémissent au soleil, il descendra jusqu’à vos racines et secouera leur emprise à la terre.
Comme des gerbes de blé, il vous rassemble en lui.
Il vous bat pour vous mettre à nu.
Il vous tamise pour vous libérer de votre écorce.
Il vous broie jusqu’à la blancheur.
Il vous pétrit jusqu’à vous rendre souple.
Et alors il vous exposera à son feu sacré,
afin que vous puissiez devenir le pain sacré
du festin sacré de Dieu.
Toutes ces choses, l’amour l’accomplira sur vous, afin que vous puissiez connaître les secrets de votre cœur,
et par cette connaissance,
devenir une parcelle du cœur de la Vie. »