Lucifer, quel beau nom !
"Qui porte la lumière !"
(du latin :
lux : lumière et
ferre : porter)
Quel destin étrange est lié à ton nom...
Voilà que tu es devenu synonyme de Satan, du Diable et du Prince des Ténèbres.
Bref, tout l’inverse !
Je ne rentrerai pas dans les polémiques de traduction de cet illustre Isaïe qui a traduit le mot Heylel par Lucifer. Je ne rentrerai pas non plus dans celle de la Vulgate par Saint Jérôme par "Astre du matin", cela ne ferait que nous entraîner dans des méandres aussi tortueux que stériles.
Mais si on regarde d’un œil différent ce grand sujet de Lucifer, devenu - tardivement certes ! - mais tout de même communément Satan, cela ne m’étonne pas beaucoup ...
Que fait la Lumière ou en tout cas celui qui la porte ? Il met en évidence tous les aspects de notre réalité sur ce plan humain et donc nous place face à des choix. Si nous n’avions pas de choix, nous ne ferions aucune erreur ! Simple non ? Peut-être un peu trop... Avec la « Lumière », les aspects de notre monde humain apparaissent, duels, doubles, complémentaires, opposés, et offrant ainsi la possibilité de vivre deux aspects d’une même réalité.

- Diana Lucifera
Dieu fait à l’Homme le Don le plus précieux, celui du choix, celui de développer son discernement, celui de distinguer le Bien et l’absence de Bien.
Il apparaît normal alors que dans ses errements, ses labyrinthes et ses doutes, l’homme ait « fustigé » ce porteur de lumière et l’ait entâché de toutes sortes de noirceur, le rendant ainsi responsable de sa propre paresse à éclairer son âme, s’empêchant ainsi d’accèder à sa conscience divine.
Il pourrait être aussi une dégénérescence de la Déesse Mère, première manifestation de l’Amour divin, Materia Prima qui a pris toutes sortes de noms et de formes suivant l’endroit où les hommes l’ont invoquée.
Si l’on regarde par exemple, une statue de Diana Lucifera, sœur d’Apollon, Déesse lunaire s’il en est, un rapide coup d’œil nous ferait entrevoir le diable sous son aspect le plus ... contraire pour ne pas dire grotesque.
Le croissant de lune s’est transformé en cornes. Déesse de la chasse, on lui rajoute des pieds de boucs, de « l’Astre du matin, le plus beau du ciel », elle devient laid et masculin, associée à la plus vile des magies, elle qui régit l’inconscient universel de l’être humain.
La peur a fait son œuvre, tout se rétrécit, se transforme, et l’homme se paralyse, se solidifie, se tétanise, se pourrit ...
Quant à un ange déchu, (que Dieu me pardonne !!!), mais je n’y crois pas non plus... Les anges faisant partie du plan divin, ils ne connaissent pas la dualité. Mais oui, je crois qu’un tel Lucifer est né dans le cœur orgueilleux de l’homme.
Alors, je reste fixée sur Le Porteur de Lumière, comme on le nommait aux premières heures du christianisme, le Maître Ieschouah, au cœur pur, qui a été soumis à la tentation dans sa condition d’homme et qui l’a vaincue par l’Amour, dans sa condition de Fils de Dieu, Lumière, né de la Lumière !