Le massage thaï – non plus que l’ayurvédique - n’a rien de fantasmatique : la volupté n’y a pas du tout part car cela se pratique avec coudes et talons et s’enfonce avec vigueur et en profondeur dans les muscles et les jointures, comme pour les disloquer. C’est un massage à destination des paysans qui viennent de repiquer du riz sous le cagnard toute la journée et qui se sentent fourbus. Il fait grimacer sur le moment mais, après une bonne nuit, on se sent ragaillardi.

Mes nuits pour le moment sont plutôt dédiées à la lecture (Amitav Ghosh est vraiment un très bon auteur) à cause de la chaleur et du theyyam, la fête de temple qui se déroule derrière Mohanam Homestay. Les tambours vont encore rouler pendant deux nuits ce qui ne va pas contribuer à faire lâcher prise à ma libido.