Accueil Sur les routes France Auvergne-Rhône-Alpes Haute-Loire Le martyr byzantin de Notre Dame du Puy-en-Velay

Le martyr byzantin de Notre Dame du Puy-en-Velay
Réponse de l’énigme N°59
vendredi 23 mai 2008

par Bayazid


C’est bien sous le porche d’accès à la cathédrale du Puy-en-Velay qu’a été prise la photo de l’énigme 59. La photographie du martyr chrétien figure aux côtés d’une représentation originale, aux influences orientales affirmées, de la Transfiguration du Christ.

Entrée de nuit sous le porche occidental.
La fresque "au martyr byzantin" se trouve au niveau des personnages de la photo, à gauche.

Notre-Dame du Puy-en-Velay est bâtie sur l’emplacement d’un ancien lieu de culte païen, peut-être d’origine celte. Dès sa création l’église primitive, qui correspond au chevet actuel, fut fortement marquée d’influences byzantines.

La construction de la cathédrale commence à la fin du XIe siècle. L’essentiel des travaux est effectué au XIIe siècle, mais bientôt, il faut l’agrandir par l’adjonction de deux travées supplémentaires, avec un porche.

Une troisième campagne de travaux, au XIIIe siècle, permet la construction des dernières travées qui reposent sur des piliers dans le vide, comme "sur pilotis", les architectes manquant de place à cause de l’important dénivelé.

La cathédrale vue de la rue des Tables.
Photo prise durant les fêtes mariales du 15 août.

On entre alors désormais dans la cathédrale par le dessous, et on débouche en son centre après avoir gravi un large escalier laissant apercevoir de loin une superbe façade romane polychrome qui surprend par son aspect oriental [1].

Le personnage photographié fait partie de l’une des deux fresques ornant les murs latéraux d’accès au porche central, sous les "piliers-pilotis" qui supportent les dernières travées de la cathédrale.

En 950, l’évêque du Puy, Godescalc, avait été le premier pèlerin à faire le chemin de Saint Jacques de Compostelle. Après son retour, le Puy deviendra le point de départ de l’une des voies les plus importantes vers la Galice (Via Podiensis).

Fresque de la Vierge en majesté

Imaginons le départ du pèlerin de Compostelle dès le XIIIe siècle.
Avant de sortir de la cathédrale après la bénédiction de l’évêque, il passe sous le porche central, encore abrité par les voûtes supportant les dernières travées de Notre-Dame du Puy.

En descendant une première volée de marche, il aperçoit sur sa droite, au nord, une fresque représentant la Vierge en majesté.

La Vierge est assise sur un trône carré (d’influence orientale), signe de sagesse et de perfection dans la réalisation [2], devant un rideau tenu par des anges et entourée des prophètes Ezéchiel et Jérémie, elle présente son Fils au monde.

Jésus, sur ses genoux, n’est pas un enfant. Il est déjà le Christ, il se présente lui-même par une main bénissante. D’ailleurs, sur la voûte de l’arcade encadrant la scène, le même Christ bénissant figure dans une gloire tenue par des anges. En-dessous, sur les côtés de la voûte, on reconnaît Jean-Baptiste et le prophète Isaïe.

Exactement en face de cette fresque, sur le mur sud, à sa gauche, notre pèlerin admire une fresque de même dimension que la première, représentant la Transfiguration du Christ, dans une dominante de couleur bleu lapis-lazuli, fréquente dans le style byzantin.

Fresque de la Transfiguration

Le Christ, dans une mandorle, est entouré des prophètes Moïse et Elie. La mandorle est l’exacte complément du trône carré de la Vierge, figurant sur la fresque d’en face.

La mandorle du Christ évoque le rayonnement lumineux de son corps de gloire : elle est son trône dans le royaume de l’Esprit. Le trône carré de la Vierge, en vis-à-vis, évoque l’incarnation terrestre du Fils de l’Homme.

Il est intéressant d’observer une influence musulmane dans la représentation du Christ transfiguré : il est debout et campé sur la montagne, mais un ange lui voile la face, ce visage que les trois disciples présents voyaient transformé : "Pendant qu’il priait, son visage apparut tout autre." [3]

Cela nous renvoie aux représentations de Muhammad, le visage voilé lorsqu’il est dans le monde des anges, le Malakut. Le Malakut est l’Orient spirituel, ce monde intermédiaire où les corps se spiritualisent, et où les êtres spirituels prennent corps. La théologie comme la mystique musulmane, et notamment persanne, y font fréquemment allusion, au point que le philosophe orientaliste Henri Corbin a inventé l’expression de « monde imaginal » pour en traduire la nature : un monde non pas imaginaire, mais spirituel, existant sur un autre plan du réel.

Muhammad accompagné par les anges.
Siyer-i Nebi : La vie du Prophète (1595)
"Noli me tangere"
Fresque de Fra Angelico (vers 1440)

C’est dans ce monde-là qu’a lieu la Transfiguration du Christ, et c’est à ce monde que Marie de Magdalena accédera lorsqu’en visitant le tombeau de Jésus elle le verra ressuscité dans un corps de gloire - d’où le "Noli me tangere" : "Ne me touche pas.", prononcé par Jésus...

Aux pieds de Jésus, salué avec déférence par Moïse et Elie, les apôtres Pierre, Jean et Jacques sont à moitié endormis selon Luc [4] Il est difficile - en effet - de rester en pleine conscience devant une telle scène, sorte de trouée dans le réel matériel et sensible, qui peut provoquer une sidération à celui qui la contemple.

Et même Pierre qui proposera de monter des tentes : "Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie." [5], dévoile par cette suggestion inadaptée à la situation la gêne et la frayeur des disciples.

Sur la voûte de l’arcade encadrant cette scène, la colombe du Saint-Esprit est entourée par deux anges. En-dessous, et de chaque côté, faisant pendant en face près de la Vierge, à Jean-Baptiste et au prophète Isaïe, seraient représentés saint Etienne et saint Laurent, tenant la palme du martyre.

Le martyr de notre énigme serait donc Etienne ? C’est l’avis de Bernard Galland et de Martin Framond, exposé sans autre commentaire dans leur livre sur la cathédrale Notre-Dame du Puy [6].

Toutefois, il paraît indispensable pour comprendre la signification de chacune des deux fresques, de les considérer séparément d’abord, et dans leur ensemble ensuite.

Les deux fresques se répondent et se complètent. Et chacune des deux fresques doit présenter un ensemble cohérent de symboles et de personnages. Or la présence de saint Etienne et de saint Laurent encadrant la fresque de la Transfiguration me gène un peu, car elle n’a pas une signification aussi lumineuse et convaincante que la présence de Jean-Baptiste et d’Isaïe encadrant la Vierge en majesté.

Elie
Par Elias José de Ribera (1638)

Revenons à la fresque de la Vierge.
La Vierge en majesté sur son trône carré présente un Christ-enfant bénissant, elle présente l’Incarnation. Elle symbolise la notion du Dieu intérieur. Cette notion avait été évoquée en son temps, et pratiquée en leurs coeurs, par Jérémie et Ezéchiel, qui figurent aux pieds de la Vierge sur notre fresque.

Moïse et les Tables de la Loi

Et Jean-Baptiste, le Précurseur, et Isaïe avant lui, ont passé leur vie à annoncer et préparer la venue du Messie. Pas étonnant, donc, qu’ils figurent dans l’encadrement de la fresque !

Le Précurseur baptisait pour préparer les âmes à cet événement. Isaïe, que les chrétiens appellent parfois « l’évangéliste de l’Ancien Testament », annonçait : « Ce jour-là, le Seigneur étendra la main une seconde fois, pour racheter le reste de son peuple. » [7] En somme la fresque de la Vierge fait apparaître une claire unité de signification.

Il n’en est pas à l’évidence de même pour la fresque de la Transfiguration. Revenons donc à ce que représente la scène, et surtout à ce qu’elle signifie.
La conversation du Christ avec Moïse et Elie dans le Malakut, si je puis emprunter cette expression théologique musulmane pour parler de l’univers dans lequel elle se déroule (voir plus haut) a été longuement commentée.

Élie devait venir avant le Messie et préparer le chemin. Et Moïse est celui par qui la loi de Dieu est donnée aux hommes. Il est donc aussi un précurseur pour les chrétiens, puisqu’il a accompli cette première étape avant l’intériorisation progressive de Dieu dans le coeur de l’Homme qu’a opérée symboliquement l’avènement du Messie.

Moïse et Elie, tous les deux prophètes, représentent deux fondements de la Bible. Les premières Ecritures sont dues à Moïse, qui sous l’inspiration divine, a écrit le Pentateuque, comme Muhammad, plus tard, écrira le Coran. Elie transformera ce verbe écrit en paroles de feu : le feu du buisson ardent, celui qui ne brûle pas mais éclaire viendra donner son étincelante lumière à la Loi divine.. [8]

En conversant ensemble que se disent Moïse, Elie et Jésus ?

Marc (IX, 2-10) est laconique :
« Élie leur apparut avec Moïse, et ils s’entretenaient avec Jésus. Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. » De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur. Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le »

Matthieu (XVII,1-9) fait pratiquement le même récit, en y ajoutant la sollicitude de Jésus après l’événement :
« Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : « Ne parlez à personne de la vision avant que le Fils de l’Homme ne soit ressuscité d’entre les morts. » »

La Transfiguration
Détail d’une icône de Théophane le Grec

A partir de ces récits évangéliques, on ne comprend pas de manière évidente les présences de saint Etienne et de saint Laurent dans l’encadrement de la fresque.
Certes, les deux diacres martyrs, Etienne et Laurent, sont associés par Voragine dans sa « Légende Dorée » [9], qui a repris sans doute, au début du XIIIe siècle, les récits populaires qui s’étaient progressivement développés autour de la vie des saints. [10].

Bien que nés à deux siècles d’écart : Etienne et Laurent sont tous les deux diacres. Etienne fait partie des sept diacres auxquels les Apôtres imposèrent les mains [11]. Laurent, élevé au diaconat en l’an 257 par le pape Sixte, fut le premier des sept diacres attachés au service de l’Église romaine.

Saint Etienne et saint Laurent réunis au tombeau
Musée du Moyen âge. Paris.

Les qualités des deux saints illustrent les vertus théologales de foi, d’espérance et de charité. Comme Elie, saint Etienne a une éloquence de feu.
« La grâce de Dieu, qui remplissait le cœur d’Etienne et le rendait semblable au Ciel, faisait jaillir de sa bouche ces paroles inspirées et se répandait aussi sur son corps, irradiant son visage d’une lumière divine, comme le Seigneur le jour de sa Transfiguration » nous dit Voragine. Cette éloquence entraîna la jalousie des juifs, et aboutit à son martyre par lapidation.

Quant à Laurent, à la mort du pape Sixte conduit au supplice, il distribua tous les biens de l’église aux indigents et aux orphelins. Au préfet romain qui voulait s’approprier les trésors de l’Eglise, Laurent aurait répondu, en montrant les orphelins : « Voilà les trésors de l’Église, que je vous avais promis. » Cette fière impertinence lui valu un horrible et lent martyre, par consumation sur des braises ardentes.

Est-ce suffisant pour expliquer leurs présences dans l’encadrement de la fresque de la Transfiguration du Christ ?

Les fresquistes, qui visiblement vénéraient les deux saints, ont peut-être joué avec les dates de célébrations de leurs mémoires.

Les reliques de Saint Etienne furent découvertes dans les premières années du Ve siècle ; on en fit solennellement la translation, dont la mémoire est honorée par une fête que l’Église célèbre le 2 août.

La Transfiguration est célébrée le 6 août.

Laurent, dont le martyre, en 260, fut l’un des plus cruels qui soit, est célébré le 10 août.

La célébration des deux saints martyrs "encadre" donc littéralement la célébration de la Transfiguration, dans le déroulement liturgique comme sur notre fresque de Notre-Dame du Puy.

L’explication, quoique digne de considération, manque néanmoins de contenu théologique. L’évangile de Luc peut-il nous aider ?

Saint Etienne
Fresque de la cathédrale du Puy

Luc est le seul à nous donner la teneur de la « conversation » entre Jésus, Moïse et Elie : « Et voici, deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie, qui, apparaissant dans la gloire, parlaient de son départ qu’il allait accomplir à Jérusalem. » [12]

Ce « départ » (exode en grec), est-ce la traversée de la mort qui doit s’accomplir bientôt à Jérusalem ? Cet aspect de la Transfiguration est davantage souligné chez les catholiques que chez les orthodoxes, pour qui la Transfiguration est un message de joie, plutôt lié au baptême du Christ qu’à sa Passion.

La conversation entre Jésus, Moïse et Elie
Détail de la fresque de la cathédrale du Puy

L’épisode de la Transfiguration aurait eu lieu le dernier jour de Soukkhot, la fête des Tentes, qui suit le Grand Pardon. C’était - dans la liturgie juive - un épisode symbolique de renouveau.

Mais dans la liturgie catholique, le récit de la Transfiguration (Marc 9, 2-10) est lu le deuxième dimanche de carême, ce qui est un choix de date important. « Jésus a manifesté sa gloire aux apôtres, à travers la Transfiguration, pour leur donner « la force de faire face au scandale de la croix ». La Transfiguration est une anticipation de la résurrection, mais celle-ci suppose la mort. », commentait Benoît XVI, le 17 janvier 2008.

Les éclaircissements donnés par Luc sur la conversation de Jésus avec Moïse et Elie peuvent-ils être interprétés comme annonçant la Passion et la Résurrection de Jésus ? Dans cette acception, le message est clair : nous n’entrerions dans la joie de la Transfiguration (et de la métamorphose eschatologique de nos corps terrestres en corps glorieux), que si, dans notre propre vie, nous acceptions la croix.

La présence de nos deux diacres encadrant la fresque de la Transfiguration à Notre-Dame du Puy s’expliquerait alors autant (si ce n’est plus) par leur martyr que par leurs qualités morales et mystiques.

Mais le message adressé aux fidèles et aux pèlerins n’est pas pour autant doloriste : ce ne serait pas dans la culture du XIIe siècle « byzantin ». Le martyre des deux diacres est signalé d’une palme. Mais le langage des fresquistes, des sculpteurs, des verriers et des peintres du Moyen âge est largement symbolique : il y a un sacrifice à faire pour accéder à la Transfiguration, aux révélations du Malakut. Il est le fruit d’une métamorphose intérieure qui doit nous faire renaître sur un plan supérieur...

La contemplation de la fresque du Puy nous ouvre à une grande méditation. Que chacun suive la sienne, et que tous déposent ici, en hommage à notre martyr byzantin, les pensées qui leurs viennent...

Pour répondre à cet article

Pour consulter le forum lié à cet article

Bayazid

 

Les illustrations proviennent des sites :
 http://auvergne-aventures.com/photo...
 http://lsinzelle.free.fr/france/lar...
 http://upload.wikimedia.org/wikiped...
 http://accel10.mettre-put-idata.ove...
 http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:...
 http://www.flickr.com/photos/wallyg...
 http://peinture.video-du-net.fr/ima...

La photo de la fresque de la Transfiguration et celle de saint Etienne ont été prises par l’auteur.


[1On a comparé la cathédrale du Puy à la mosquée de Cordoue.

[2Voir sur ce site : Le Chiffre Quatre

[3Evangile de Luc 9, 28-36.

[4Evangile de Luc 9, 28-36.

[5Evangile de Matthieu 17, 1-9

[6Le Puy-en-Velay : L’ensemble cathédral Notre-Dame, Editions du Patrimoine

[7Isaïe XI, 10-11.

[8Voir sur ce site : Elie, le prophète

[9« O bienheureuse Rome, qui possède, dans un même mausolée, ces précieux restes, les corps de saint Laurent l’Espagnol, et de saint Étienne de Jérusalem ».

[10Sur la légende de la réunion des corps des deux saints dans le même tombeau, voir http://www.abbaye-saint-benoit.ch/v...

[11Actes des Apôtres 6:1-6

[12Luc IX, 28-36

Cette page a déjà été visitée 6705 fois.


AUTRES ARTICLES DE CETTE RUBRIQUE Une main à Saint Michel Le lion de Chamalières-sur-Loire Le martyr byzantin de Notre Dame du Puy-en-Velay

D'autres articles du site à consulter sur les thèmes traités ici :

02 août

06 août
Le triple visage de Rocamadour
Elie dans la tradition chrétienne

10 août

A visiter : Cathédrales
Le vieil homme de Notre-Dame
Le livre de Saint Pierre à Aix-en-Provence
L’arche de Notre Dame
La femme de Putiphar
Le labyrinthe de Chartres : miroir du Sentier

A visiter : Haute-Loire
Le lion de Chamalières-sur-Loire
La Tradition est près de chez nous !
Une main à Saint Michel

A visiter en Auvergne
A la découverte du Puy-en-Velay !
La Vierge de la Sauvetat
Une exposition sur la Médecine Traditionnelle en Vivaray-Velay

Anges
La loi des polarités sexuelles et de la folie
La doctrine de Martinez de Pasqually
Le "Vieux Code" : les textes sacrés
Jean Cocteau
L’histoire du portail Nord de la cathédrale de Cahors
A Lille, le vidéaste Bill Viola nous immerge dans sa vision mystique du "Passage du Temps".

Apôtre(s)
La fête de l’Epiphanie
Les 13 desserts de Noël
La Saint Jean d’hiver
Les belles vertus de Sainte-Avoye
Empreintes dans la pierre

Baptême
Jonas, colombe de Dieu
"Jesus…"
Thérèse de Lisieux : 1888 à 1890
Baptême à Saint-Julien-le-Pauvre
Les fonts baptismaux de Laon

Cathédrale
Saint Martin à Amiens
Joseph et la femme de Putiphar
Le dormeur d’Amiens
Etape 27 : De Mansilla las Mulas à Leon
Le petit cerf de Chartres
Amiens : superbe !
Les bâtisseurs de cathédrale : pédagogie des métiers et savoirs

Catholicisme
Raymond Bernard : "ce village global, universel qu’il faut réaliser"
Le Maître Inconnu
"Premiers contacts avec la Tradition"
Raymond Bernard : "toute ma vie était pré-ordonnée"
Jean-Pierre Bayard parle de la Franc-Maçonnerie et de l’Eglise
Sur ce site, (re)découvrez les lumières de l’Avent jusqu’à l’Epiphanie !

Chemin du Puy (Via Podiensis)
Le combat de Nasbinals
Où l’Appel s’orne d’une majuscule !

Corbin (Henri)
Profane, sacré et connaissance
Avec "L’homme sans âge", l’étonnant film de F-F. Coppola, Mircea Eliade est de retour !

Corps glorieux (Corps subtil)
Swami Premananda : choisir sa vie
La cosmogonie de Jacob Boehme
...au salut des Mages !
Douze Jours pour atteindre l’Etoile !
"Les guérisseurs, la foi, la science !" : un DVD à découvrir sans tarder !

Eglise catholique
Ecriture et tradition

Elie (Prophète)
Melchisédech à Chartres
Nuits
Saint Colomban : la légende
Pourquoi une étude ayant pour sujet le prophète Elie ?
La double Couronne de l’Orant
Calendrier de la Tradition : Août !
Calendrier de la Tradition : Juillet !

Etienne (Saint)
Sous le signe du Bélier : premier jour
Enigme N°59

Evangile de Luc
Jonas, naissance à la joie

Evangile de Marc
Thérèse de Lisieux : 1895

Evangile de Matthieu
"Qui…"
Sous le signe du Scorpion : huitième jour
"Mundo…"
"Venite, ……"
Sous le signe du Sagittaire : neuvième jour

Ezéchiel (Prophète)
Le premier tome d’une traduction française des manuscrits de la Mer Morte vient d’être publié.

Fresque
Cocteau à Milly-la-Forêt
L’Ankoù de Locmaria

Isaïe (Prophète)
Lucifer, le porteur de Lumière

Islam
Méditation sur un verset du Qôran
Pardon des Sept Saints Dormants d’Ephèse
"Le Graal, c’est l’accession au secret de la vie universelle..."
Des bateaux par milliers !
Elie dans la tradition musulmane
Aïd el Fitr le 22 avril 2023
« L’Europe et L’Islam, la liberté ou la peur ? »

Jacques (Saint)
C’est décidé : je pars !
Notre Dame de Cléry, la mort et l’enfant
Etape 1 : De Tortosa à Xerta
La Présentation de la Vierge
Lumière de Compostelle

Jean l’Evangéliste (Saint)
Doctrine et œuvres de Maître Eckhart
Sous le signe des Poissons : douzième jour
Lumière de la Saint-Jean d’hiver
Maître Eckhart et le néoplatonisme
Il faut qu’"Il" croisse et que "je" diminue.
Calendrier de la Tradition : Décembre !

Jean le Baptiste (Saint)
Feux de la Saint Jean
Sainte Marie, mère de Dieu
Elie, quelques préliminaires...
Calendrier de la Tradition : Juin !

Jérémie (Prophète)
D’autres personnages qui lient fiction et réalité...

Jésus Christ
Avec Maïtreyi Amma (2)
Le mythe de Rama (6)
Amma
Le Sommeil des Sept Dormants
La Caverne des Sept Dormants
La Passion à Ménilmontant : 80e anniversaire !

Laurent (Saint)

Livre
Oublie tes livres, Pèlerin !
Courtes méditations sur les thèmes du Livre et de la Lecture
Le Graal : symbole majeur de la Chevalerie
Oswald Wirth
Le livre d’Anne à Notre-Dame la Riche

Marie (Vierge)
Saint Blaise et le celtisme
La vierge noire Notre-Dame de Belloc
La Vierge couchée, Notre Dame du Yaudet
Au Puy-en-Velay : naissance d’un pèlerin !
La légende de saint Mexme à Rivière
Les 7 Dormants
Calendrier de la Tradition : Novembre !

Marie-Madeleine (Sainte)
Jean-Pierre Bayard parle de Mircea Eliade, Robert Charroux, Dan Brown...
Marie-Madeleine à Reims

Martyr(e)
Histoire de Saint Blaise
Sainte Barbe
Sainte Lucie
Sainte Cécile

Moïse
Le Bâton
Pierres, Pouvoir et Tradition

Monde imaginal (Malakut)
Les versets de la Lumière
Recherche du langage angélique dans le pouvoir des mots

Muhammad (Prophète)
Le ramadan : un mois de piété dédié à la Révélation
Le mois de Ramadan 2023 commence le 23 mars

Pèlerinage
Topo-guide de l’étape 1
A propos du pèlerinage Paris-Chartres...
Pélerinage Paris-Chartres
Les jours d’avant...
Swami Premananda : passé, présent, futur ...
"Le Voyage alchimique" : sept DVD à découvrir !
"A la découverte de l’ancien pèlerinage de saint Denis !"

Pierre (Saint)

Puy-en-Velay (Le)
Les évêques croisés bâtisseurs de la cathédrale de Cahors
Préparer Compostelle : les deux pieds sur terre et la tête dans les étoiles !

Relique(s)
Autour de Saint Blaise...
Le culte de Saint Blaise
La grenouille du cloître de la cathédrale de Barcelone
Le sacraire de Notre Dame d’Avaugour
Mystérieux motif à Saint-Germain-des-Prés

Résurrection
Limites de l’intellect - recherche unitaire
L’ombre de l’hiver

Sacrifice
Slumdogs 3
Jeux de mots laids

Saint(e)
Saint Eloi
Henri Le Saux
Saint André
Sur les pas de Martin de Tours
A la Sainte Catherine...
Calendrier de la Tradition : Mars !

Saint-Esprit
Voldemort et la Licorne
"Ce sera l’Ere nouvelle fondée sur l’Esprit"
Et le Saint-Esprit descendit sur Cléry

Sculpteur
Le signe de Saint Yves
Avec Jean-Pierre Bayard : la Franc-Maçonnerie, les rites et le Compagnonnage...
Souvenirs imaginaires d’Henry Lansdown
L’épreuve qui va exalter le destin de Joseph.
Les amoureux de San Fortunato

Sublimation
De la musique avant toutes choses

Transfiguration
Vers une théorie de l’art - la musique
Le voile d’Isis retombe sur le mystère brumeux
Prière à Saint Blaise

Vérité
La lumière du Tribann
Blanche de Richemont : la mise en écriture
Swami Premananda : la libération
Vérité
"Rien de ce qui est humain ne vous sera jamais étranger."


Il y a actuellement 8 contribution(s) au forum.


Le martyr byzantin de Notre Dame du Puy-en-Velay
24 mai 2008, par Azalaïs

Le visage du Christ voilé par les Anges est très inhabituel dans l’iconographie de la Transfiguration mais je doute que l’islam y soit pour quelque chose. Il me semble que c’est plutôt un rappel du voilement biblique de Moïse après la rencontre de Dieu au mont Sinaï.

La fête de la Transfiguration a été fixée au 6 août assez tardivement et l’on peut penser qu’il s’agissait de remplacer par une grande fête chrétienne les fêtes païennes des moissons, dont le Lugnasad celtique. D’autre part les fêtes d’Etienne et de Laurent ne correspondent pas à l’anniversaire de leur martyre mais à un agencement liturgique savant. Tout cela forme effectivement un ensemble. La fonction liturgique du diacre au moyen âge était beaucoup plus importante que dans l’Eglise catholique de nos jours et se rapprochait de celle qui est encore la sienne dans les Eglises orthodoxes. C’est le diacre qui lit ou plus exactement cantile l’Evangile et donc annonce et instruit, c’est lui qui fait prier le peuple et l’introduit dans le Mystère. Si son service prolonge celui des lévites dans le Temple de Jérusalem, on peut aussi voir en lui celui qui montre et guide vers le centre mystique qu’est l’autel, vers le sacrifice et la résurrection, donc celui qui assume un rôle prophétique à la façon d’Elie et un rôle canonique à la façon de Moïse.

Si j’ai été trop elliptique, dites le moi et je préciserai.


Le martyr byzantin de Notre Dame du Puy-en-Velay
24 mai 2008

Merci pour cet excellent texte.Le vis à vis d’Etienne est donc bien certainement saint Laurent.Peut-on imaginer que cette représentation sans son attribut habituel signifie qu’il ne s’agit pas ici de rappeler une corporation quelconque mais de figurer seulement le patron des pauvres ?


Pour ajouter un nouveau commentaire à cet article

 


Accueil - Alphabétiquement vôtre - Sur les Routes - Horizons Traditionnels - Champs du monde - Plan du site
Copyright © 2002/2024 - Les Baladins de la Tradition