Merlin n’est pas le personnage le plus fréquent de la littérature arturienne médiévale. Il apparaît d’abord dans le Roman de Brut, de Wace, où Ulfin le présente comme "un expert en beaucoup d’arts", en particulier celui des métamorphoses. Il disparaît du roman après la conception d’Arthur. On le retrouve dans l’Histoire des rois de Grande Bretagne de Geoffroy de Monmouth avec le même rôle évanescent. Monmouth en fait ensuite un prophète dans deux livres qu’il lui consacre (Vita Merlini et Propheciae Merlini). Puis il est repris par Robert de Boron, donc dans un texte déjà tardif et c’est (…)