"Il est bon que l’homme réagisse par des "pourquoi ?" devant certains phénomènes ou devant des événements qui ne s’intègrent pas dans le cadre que sa compréhension a édifié pour lui-même.
Un pourquoi judicieusement posé peut lui ouvrir la voie vers la connaissance transcendante - celle qui est au-delà des limitations de son intellect et qui siège au niveau de la permanence du réel.
Mais un tel pourquoi, même exprimé à autrui, est d’abord posé à soi-même et la réponse d’un autre n’est jamais satisfaisante. Ainsi, cette réponse, souvent, doit être évitée.
Bien entendu, le pourquoi peut être suscité par l’égotisme ou favorisé par une suggestion habile dont les véritables mobiles sont toujours très clairs pour qui sait les analyser.
Chacun devrait donc déterminer la nature réelle de son pourquoi avant de l’émettre. Il en retirerait un profit décisif pour la connaissance de soi et... des autres."