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"Tout fut, est et demeure éternellement en Dieu."


"Il est émouvant pour nous de relever l’extraordinaire ingéniosité dont l’homme fait preuve pour retrouver son état d’origine. Tout fut, est et demeure éternellement en Dieu.

Éternellement, l’homme est en Son sein. Il le fut, ignorant de lui-même, sans conscience d’être, inerte pour ainsi dire, et le "Fiat" correspond à sa première "séparation", c’est-à-dire à une prise de conscience et d’individualité bien précaire que le Verbe élargit en une séparation de plus en plus grande jusqu’à une manifestation apparemment indépendante existant par elle-même et se multipliant dans l’oubli de ses origines et la nostalgie d’un état qu’elle croyait perdu.

En même temps, se développait la conscience et une perception plus aiguë, quoique informulée, d’un inéluctable "retour". Le but était donc pressenti. La séparation supposée redeviendrait unité, mais une unité "consciente" où l’état d’origine serait recouvré dans la connaissance de cet état. Voilà le but de l’incarnation ; il est tout entier rassemblé dans ces quelques mots.

L’homme, dans sa réalité, n’a jamais quitté la place qu’il occupait en Dieu. Il n’a jamais perdu son état d’origine. Il est tel qu’il fut éternellement, mais, sur l’injonction du "Fiat", il est parti dans un rêve dont il s’éveillera réalisé, c’est-à-dire "conscient". "Le cercle sera achevé, l’œuvre terminée et la fusion parfaite". "


Raymond Bernard

Extrait de "Les Maisons secrètes de la Rose-Croix" de Raymond Bernard - Editions Rosicruciennes - 1970 - Chapitre VI : "Madrid" Page 95.


Les textes qui composent ces "Miscellanées" sont de Raymond Bernard (1923-2006). Les extraits des ouvrages sont publiés avec l’aimable autorisation de Madame Yvonne Bernard que nous remercions tout particulièrement.

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Il y a actuellement 5 contribution(s) au forum.


"Tout fut, est et demeure éternellement en Dieu."
15 novembre 2012

Cela nous manque quand même un peu, les citations de ce sage.
En voilà une :
"Chaque jour qui se lève amène avec lui de nouveaux problèmes ou, pour parler un langage mystique, de nouvelles expériences ; Ces problèmes, ces expériences sont à la mesure de l’homme ; Aucun ne dépasse ses forces de résistance extérieures et intérieures aussi longtemps que le "Grand Moment" n’est pas venu.
Si une épreuve particulièrement pénible semble excéder nos forces, c’est parce que nous avons tendance à ne pas envisager la question sous tous ses aspects ou bien, plus simplement parce que nous concentrons notre réaction profonde uniquement sur nous mêmes par rapport à cette épreuve ; Elle devient alors l’élément moteur d’une introspection déviée de son but et conduit à une dangereuse exaltation du moi humain d’où les excès de toutes natures ne sont naturellement pas exclus.Le vrai mystique n’est à aucun égard un résigné, il accepte les leçons que lui apporte la vie, mais c’est pour s’efforcer de les dominer.../...S’il n’a pas hésité chaque jour à mettre sur le métier son ouvrage, il a développé en lui la certitude sereine, qu’un problème, une expérience, une épreuve passeront, mais que ce qu’il en aura retiré dans son moi le plus intérieur ne passera jamais." Raymond Bernard


"Tout fut, est et demeure éternellement en Dieu."
14 juin 2010, par Bayazid

Avec ce texte, nous sommes invités à sortir de notre conception habituelle du temps. Celui qui est dans la Quête est un nomade, sans mémoire et sans lendemain. Le livre de Liszt sur "les bohémiens et leur musique" (à lire en écoutant ses Rapsodies), nous invite à le concevoir.
L’homme, s’il s’identifie à la Nature comme le font tous les nomades, accepte l’impermanence des choses, tout comme les couleurs nouvelles de la journée qui vient. La foi n’est pas enfermée dans un Livre, aussi saint soit-il, elle est une musique. C’est parce que l’homme vit éternellement en Dieu que cette forme d’éternité lui est accessible !
Relire Henri Corbin : "Face de Dieu, face de l’homme".


"Tout fut, est et demeure éternellement en Dieu."
10 juin 2010, par KyKéon

Ce que dit Raymond Bernard trouve une confirmation dans les récentes découvertes de l’astrophysique. Le fiat Lux a bien eu lieu un peu moins de 400 000 ans après le Big Bang et la première Lumière à l’origine de notre Univers composé de matière et d’énergie noire qui aurait seulement 13,7 milliards d’années est toujours là mais nous avons du mal à la percevoir sous la forme de rayonnement fossile de l’Univers émis il y a environ 12000 ans. Nous pensons être dans la nuit mais la Lumière est toujours là .
Belle allégorie de notre travail spirituel philosophique comme Spinoza polissait des verres d’optique en affinant sa pensée nous devrions nous ouvrir les yeux intérieurs afin de devenir comme ce satellite de la Nasa WMPAP ayant pris cette image du rayonnement fossile en février 2003. :
http://www.astronomes.com/i7_bigbang/wmap.jpg
Je me permets encore de citer ici si vous le voulez bien l’astrophysicien écrivain et poète si bien nommé Jean-Pierre Luminet dans un numéro de Télérama de Janvier 2008 consacré au thème de la nuit :
« « » Nos yeux ne captent qu’une petite portion du spectre électromagnétique, la lumière du visible, si vous préférez. S’ils pouvaient détecter le rayonnement micro ondes, nous découvrions que la nuit n’est pas noire, mais au contraire baignée par une lumière diffuse émise il y a une douzaine de milliards d’années. Ce « rayonnement fossile » est le vestige de la grande source de lumière qui jaillit d’un coup de l’Univers très jeune. Quatre cent mille ans après le big-bang l’Univers a émis son « fiat lux », la lumière se brutalement de la matière devenue moins dense. Refroidi, dilué » fossile », ce rayonnement imprègne encore tout l’espace : chaque centimètre cube de celui-ci contient environ 300 photons, 300 grains de lumière venus du Big Bang. »
L’ingéniosité de l’homme pour retrouver son origine ne passe-t-elle pas aussi par les immenses découvertes de la science moderne ?



Site : Fiat Lux

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