J’avais un jardin tout envahi de ronces et l’on y devinait à peine les fleurs et l’on ne pouvait approcher les arbres.
Je me suis mise au travail puis suis allée me reposer.
Lorsque je suis revenue les ronces avaient repoussé avec plus de vigueur encore et je me suis assise désespérée.
Tu es venue Humilité et tu as dis : "Pourquoi t’acharnes-tu contre les ronces ?
Il est de la nature de la Terre qu’il en pousse ;
cela ne t’appartient pas.
Soigne les fleurs et les arbres qui donnent fruits."
J’avais un jardin et j’ai voulu soigner les fleurs mais elles n’étaient plus là... parties avec les ronces et je me suis assise par terre désespérée.
Tu es venue, Humilité, et tu as dit : "Pourquoi pleures-tu ? Ces fleurs ne t’appartiennent pas. Tu ne peux les détruire.
Lui qui les a plantées leur a fait les racines profondes.
Recherche-les et prends en soin."
Le jardin a fleuri et les fruits ont mûri.
Je me suis assise par terre : "Et maintenant que ferai-je de ce beau jardin-là ?"
Tu étais là Humilité et tu as dit : "Ce jardin ne t’appartient pas. Coupe les haies dont tu l’as protégé. Celui qui a besoin verra et il viendra."
Il y a un jardin et j’en suis le gardien.
Humilité, demeure.