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La bûche de Noël lundi 20 décembre 2004 par Alain Goine |
Peut-on décrire une sensation ? Qui peut peindre par des mots la convivialité d’un morceau de bois qui crépite dans une cheminée ? De quelle couleur imprimer ces textes pour faire ressentir comment le bois nous parle encore, même dans la cheminée. N’est-il pas venu en ce bas monde, outre ses fonctions liées à la chlorophylle, pour nous communiquer sa douce odeur suave de fumée. N’est-il pas vrai qu’il communique avec nos cinq sens ! Le rituel suivant les régions différait, certains mettaient une grosse bûche, d’autres, autant de bûches que de personnes habitaient la maison. Outre la forte mystique de l’arbre, il emmène la sève de la terre vers le ciel de son vivant ; mort, dans la cheminée, il purifie par le feu les habitants de la demeure en servant de “témoin”. La bûche était arrosée d’huile, de sel et de vin cuit. Il ne fallait pas qu’elle s’éteigne pendant la messe de minuit, sous peine de catastrophes pour la maisonnée, les cendres étaient gardées toute l’année. Nous avons ici en trois lignes une multitude de symboles. L’huile, le sel, le vin, le feu, la messe de minuit, les cendres, les superstitions, les peurs ! Cette coutume très rurale, puisqu’il fallait trouver sa ou ses bûches sur ses terres ou qu’elles soient offertes, s’est prolongée jusqu’à l’arrivée des poêles en fonte. Là, on mettait symboliquement une petite bûche avec des bougies. À noter la démarche non matérialiste de cette coutume, “chercher et trouver”, un être humain face à son créateur dans l’abondance de la Nature. Après la guerre de 1939-1945, un pâtissier a permis à cette noble coutume de perdurer en faisant une bûche gourmande avec différentes recettes. Oui, mais pourquoi cette coutume ? Il est à noter que toute cette féerie de l’âtre et de l’âme, se retrouve sur les bûches glacées. Tout ce microcosme qui gravite sur les pâtisseries. Les nains ou lutins, le houx, le sapin de Noël, les champignons des contes, le Père Noël et son traîneau, la scie et la hache (le clin d’œil à la vraie bûche dans la cheminée), les banderoles de bons vœux... Il est évident que tout ce petit monde enchanté sur un gâteau, c’est bien tentant. Ne mangez pas votre bûche glacée, rêvez-la ! |
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L’illustration provient du site http://www.joyeuse-fete.com/. |
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