« Quand tu sauras, ose : alors souhaite ne plus savoir et ne plus vouloir ; donne ton Moi pour connaître le Soi, et cette communion deviendra Lumière et Foi. » Schwaller de Lubicz
Crise de foie
lundi 15 janvier 2007
par Anne Delépi
– Bonjour. Que me vaut ta visite ?
–
C’est que j’ai à me plaindre ! Voici des jours que je jeûne en vain. Certes la crise de foie d’après les fêtes est passée mais je me sens si lourd et si chargé. L’angoisse, le découragement, toujours m’oppressent. La peur aussi de ce qui peut advenir. Oh, mon Dieu, j’ai les foies ! Et voici que tout m’est agression et la moindre contrariété me donne la jaunisse. Jaune pourtant est la lumière du soleil qui éclaire et réchauffe. J’ai froid.
– Ainsi, tu as jeûné ? Fort bien. Félicitations. Et ça ne va pas mieux ? Ah, bon ? Jeûne encore, ou bien, cherche.
– N’ai-je pas assez jeûné et même cherché aussi ? Quel livre n’ai-je pas lu et étudié ? Où ne suis-je pas allé ? Combien de séminaires n’ai-je pas suivis ? A quelle école ne me suis-je pas assis ? Je puis sur toutes choses vous faire conférence.
– Ah ! Voilà qui est fort beau. Tu t’es donc bien rempli, nourri des belles écritures, tes yeux ont tout vu, tu as tout bien étudié et analysé. Te voilà donc savant ! Vraiment, très bien !
– Comment très bien ! Vous moquez-vous ? Plus que jamais je me sens triste et même désespéré. Mes plus sûres croyances s’effilochent et s’envolent. Ce que je tins pour vrai ? Illusions, fantasmes. Des beautés que j’ai lues ne puis rien éprouver. Chaque pas me coûte et le poids à lever pour chaque pied m’est supplice. Rien de ce qui me plût ne me fait plus envie. Ne sais même plus vers où porter ces pas. Vraiment, très bien ?
– Ah, bon ! Et si tu essayais... le jeûne de la pensée...
– Jeûner, encore jeûner !
– C’est que... mon annulaire me dit...
– Soit, je n’ai rien à perdre à essayer. Adieu.
– Adieu.
– Bienvenue. Aurais-tu à te plaindre ?
– Non. Je veux, je veux... je veux savoir Dieu.
– Tiens donc, te revoilà croyant ?
– Comme j’étais au jeûne et du ventre et de l’intellect - soit dit en passant le mental est têtu et bavard, jamais je n’ai pu le réduire au silence - me revint en mémoire le foetus que je fus. Or, dans ces premiers jours de ce temps-là, foie et cœur ne faisaient qu’un juste devant les deux yeux. Depuis chacun a pris une place bien à lui, qui à la tête, qui à la poitrine et l’autre au ventre. J’ai mis au jeûne le ventre et puis la tête, mais quoi du cœur ? Me fallait-il jeûner de tous ceux-là que j’aime ? Je ne pus m’y résoudre et choisis d’y placer ma conscience toute entière. Et voici qu’un embrasement me prit où furent confondus cœur, foie, vue, croyances, savoirs, pouvoirs, volontés.... Contre toute raison, aujourd’hui je crois. Oui, je crois que la Lumière que je perçus est Réalité, que cette Réalité est Esprit, Amour et qu’en moi en est un petit quelque chose, dont je suis responsable. Cette Foi-là, m’est absolue certitude.
– Ainsi donc, tu veux savoir Dieu ? Nourris-toi.
– Pardon ?
– Nourris-toi... juste de ce qu’il faut pour ce qui est du ventre, pas trop non plus pour l’intellect, tu en sais bien assez. Mais que ton cœur se donne sans rien attendre en retour. Mets tes mains, ton intellect au service de l’autre, des autres, de tous les autres. Ne mesure pas, laisse ta Foi faire le bon poids et lorsque le doute revient, contacte ce don de Lumière que tu reçus. Et... Patience.
– Alors, merci la crise de foie ? Ma foi, oui. Merci.
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Cité dans le journal La Croix de ce week-end le philosophe Alain :
"Au mélancolique, je n’ai qu’une chose à dire : regarde au loin.Presque toujours le mélancolique est un homme qui lit trop.L’oeil humain n’est point fait pour cette distance ; c’est au grand espace qu’il se repose.Quand vous regardez les étoiles ou l’horizon de la mer, votre oeil est tout à fait détendu, la tête est libre, la marche est plus assurée ; tout se déserre et s’assouplit de proche en proche jusqu’aux viscères.Mais n’essaye point de t’assouplir par volonté, ta volonté en toi, appliquée en toi, tire tout de travers et finira par t’étrangler ; ne pense pas à toi ; regarde au loin." Propos sur le bonheur
« Il était une fois un petit bonhomme de foi qui mangeait du foie dans la ville de Foix. »..Mais sans blague, pour le régime il faut supprimer les oeufs et ça ira mieux me disaient mes ailleux .Car alors le foie sans e deviendra la foi comme dit mon papa !Elle soulève les montagnes d’igorance comme Krishna d’un doigt. Vous me croyez pas ? Regardez comment il soulève la montagne Giri Govardhana pour sauver les habitants de la ville de Mathura :http://www.templearch.com/krishna.htm
Jésus a pensé à cette histoire qu’il connaissait bien, ayant été initié auprès des Bramhamnes à Varanasi et ayant voyagé dans toute l’Inde pendant environ 12 ans. Il s’adresse à ses disciples qui lui demandent pourquoi ils n’ont pas réussi à chasser le démon du corps d’un enfant comme lui peut le faire :
"Car je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : "transporte-toi d’ici là" et elle s’y transporterait, et rien ne vous serait impossible" (Matthieu, 17,19).
c’est amusant ! j’étais plongée dans une méditation sur la Prière et me disait que la vraie Prière ne s’entendait pas, ne se voyait pas à l’extérieur - montrer qu’on prie, n’est pas Prière - et la Foi c’est quoi me dis-je à l’instant ?- C’est tout sauf bruyant ! peut être que quelque chose néanmoins se voit à l’oeil "nu" ! la cuirasse . Ne dit-on pas en effet qu’elle est une cuirasse en même temps qu’une grâce !
Il me vient encore une image écrite par Isha Schwaller de Lubicz (l’Ouverture du Chemin) Je cite "Le Témoin Spirituel a l’aspect spirituel de l’être incarné - son nom spirituel - sa plus haute conscience. C’est le témoin de son Ka divin (ou âme divine) à travers ses incarnations. C’est l’élement Horien de son évolution parce qu’il veut la libération de l’être - en dehors des enchaînements karmiques du Devenir - par l’unification des consciences - Ces deux Témoins immortels correspondent aux deux anges que la tradition chrétienne attribue à l’homme comme conseillers : le mauvais ange et le bon ange ou "ange gardien". Le premier est le Témoin "personnel", conscience permanente du Moi, témoin de ses réactions aux expériences vitales et de ses résistances à sa subordination.
Son siège physique dans l’organisme humain est le foie .... etc...
Le deuxième est le Témoin spirituel..... son siège physique de réaction est la rate , et son poste d’écoute est le centre occulte du coeur spirituel" (fin de citation)
Alors ? FOI ou FOIE ? l’un est mortel, l’autre pas !et comment séparer ou plutôt marier la Matière et l’Esprit . Cordialement