Zerah, lumière, je te cherche, je t’espère mais plus je te désire et plus tu me blesses et me tortures. Me voilà comme criblée de mille flèches qui me pénètrent de toutes parts et je combats et je me bats.
Zayin, poignard au métal glacial qui me transperce, la souffrance que tu m’infliges me fait perdre la tête et me voici, figée par la douleur. Je ne puis un mouvement de plus ; la tête comme mille pointes acérées, penser même, n’est plus pensable. Stop ! Arrêter tout. Ne plus sentir... J’arrête la lutte. Chut ! Silence...
Là, dans le creux du creux... oui, là, toute petite, si fragile, et pourtant, après tant de bagarres, là une si petite flamme. Sa chaleur. Quel repos au-dedans !
Petite flamme qui vacille quand je m’agite, à quoi m’appelles-tu ?
Et voici que le Zayin est devenu Ayin. Dans le plus profond du profond des ténèbres me vient comme une aide Eser et je vois, oui je vois bien que cette si petite flamme me montre où regarder, et voici que je tourne mon regard du cœur de la flamme où je suis et qu’aussitôt levant les yeux une colonne de lumière descend, pénètre et rejoint cette si, si petite flamme, Or Lumière
Ai-je rêvé ? Etait-ce réalité ? Le corps peu à peu se détend, respire, se remet en mouvement. La pensée aussi et je pressens qu’il me faudra encore mille et un combats. Mais alors, puissé-je me souvenir de cette petite flamme qui a besoin de moi, telle que je suis, pour rejoindre la Lumière