J’ai été "déposé" sur la planète Terre (il ya 67 ans) par Mère divine, que j’appelle avec amour "Mâ Deva MâhaShakti", avec amour car elle a déposé en moi un Amour immense, bien plus grand que moi, pour Gaïa, pour tous les êtres de tout règne [mais ça, je ne l’ai su que bien plus tard…]. C’est Amma, Amritanandamayi qui m’a ouvert à l’amour universel il y a une trentaine d’années maintenant [mais ça, je ne l’ai su que bien plus tard…]… Avant de la rencontrer, j’avais vécu vide de conscience me disant athée à vie… Et puis, ce beau jour de 1983 qui m’a vu, lors d’un footing en Auvergne, m’arrêter devant l’immense beauté de la chaîne des puys, pour m’entendre dire : "Je ne serai plus jamais seul, j’ai Dieu avec moi." Surpris de cela, j’ai alors commencé mon chemin de chercheur. Après Amritanandamayi, j’ai rencontré plusieurs personnes qui ont, chacune, nourri mon âme… Mais même cela je ne le savais alors pas. Et puis je suis arrivé dans un petit village de Bourgogne (en 1994) où j’ai rencontré une femme qui cherchait "quelqu’un pour faire de la méditation". La Grâce sait bien ce qu’Elle fait ! Cette amie avait vécu six années en Inde à l’ashram de Sri Aurobindo ; elle avait eu son nom indien par Douce Mère, et souhaitait travailler les textes de Sri Aurobindo. Ce n’est pourtant qu’au passage de l’an 2000 que nous avons décidé de le faire sérieusement, commençant par "La Synthèse des Yogas" : 3 tomes de plus de 350 pages…
Pour être honnête, je dois reconnaître qu’au début, j’étais plus intéressé par mon amie elle-même, mais au moins le Divin savait que par ce "moyen" subtil (l’amour terrestre) je serais accroché !

Ayant quitté les études à 14 ans pour des ateliers d’imprimerie, intellectuellement, je n’avais pas les bases pour comprendre quoi que ce soit. Heureusement, début 1994, j’avais été embauché par un éditeur de Sciences Humaines, ce qui m’a aidé à développer un intellect en friche. Et puis mon amie, elle, avait une large culture et de la patience à revendre. Mais je n’avais aucune expérience des termes indiens, le yoga était un monde nouveau. Pour comprendre ce que voulait dire Sri Aurobindo, j’ai donc attrapé un petit livre "L’Évolutiion future de l’humanité", qui m’a servi de base car les notes de fin d’ouvrage me donnaient enfin les clés pour comprendre ces termes inconnus, les courtes questions/réponses aussi.

Voilà comment nous avons travaillé : chacun travaillait un chapitre, avait la semaine pour en faire un résumé, et le week-end, la mission était de l’expliquer à l’autre. Cela nous obligeait à faire des recherches, à comprendre… Nous avons fait cela deux fois pour les 3 tomes de La Synthèse des Yogas ; deux fois car vraiment, à chaque relecture, nous découvrions des aspects que nous n’avions pas compris, ou bien notre évolution intérieure faisait que nous avions accès à un nouveau plan de conscience.

Cela fait maintenant vingt et un ans que nous sommes emplis de la conscience de Sri Aurobindo et de Douce Mère ; que ces chères âmes nous ont appris qui nous étions, comment nous fonctionnons, comment fonctionne le monde, les êtres ; les mots de ces deux guides spirituels sont des mantras pour nous, il nous suffit d’ouvrir un livre, de lire un alinéa, et aussitôt nous sommes transportés sur un plan de conscience qui élève notre ego, qui nous rappelle qui nous sommes en vérité, tirant vers le haut nos cellules, tout notre être, nous rappelant que nous ne sommes pas "ce corps physique, ce corps vital, ce corps mental", nous sommes l’âme qui est venu, avec ces instruments, pour évoluer personnellement, et aussi pour aider l’humanité à aller vers une nouvelle ère, et cela nous l’avons bien compris [car nous ne sommes pas le Christ] la meilleure manière d’aider, c’est en se transformant soi-même. Heureusement, nos maîtres seront toujours là pour nous guider…

La merveille de la présence de Mother-Sri Aurobindo dans notre vie quotidienne, c’est que j’ai développé un Amour immense pour le Divin, dans tous ses aspects, Cela me transporte de joie – ce n’est pas du plaisir, c’est de l’Ânanda. Et cet amour se reporte vers tous les êtres, sans jugement car j’ai bien compris que nous sommes tous, avec nos différences, en train d’œuvrer – chacun comme des petites gouttes de Lumière – pour un monde nouveau. Le seul moyen d’y arriver étant une ouverture de conscience de plus en plus grande, large, haute, belle…

Sri Aurobindo est parti en 1950 et Douce Mère en 1973 ; je ne les ai pas connus dans cette vie, mais ils sont pourtant tellement présents. Mais, voilà, ces dernières années nous avons senti qu’il nous fallait un autre élan, nous étions en "manque" d’êtres vivants en notre temps qui pourraient nous aider à encore plus progresser. Nous avions rencontré des personnes de confessions différentes, mais nous ne nous reconnaissions pas dans leur démarche, si respectable qu’elle soit. Longtemps nous avons demandé à nos maîtres de nous mettre en contact avec un être qui serait pour nous un levier de progression spirituelle – du moins, comme nous ne voulions jamais forcer les choses, demande faite si cela correspondait à notre karma.

Un jour, enfin, un jeune ami nous parla de Sri Tathâta. Nous avons d’abord réagi avec circonspection car Sri Aurobindo nous nourrit avec tant de densité que nous ne voyions pas comment celui-là pourrait trouver une place dans notre cœur ; et puis, ceux que l’on présente comme Âvatar déclenchent en nous un salutaire réflexe de méfiance…

Donc, chacun de notre côté avons fait tout d’abord un travail de recherche, de renseignements sur Sri Tathâta, demandant toujours à nos maîtres de nous inspirer ; nous avons commencé à ressentir tout doucement qu’il n’y avait aucune interférence entre lui et Sri Aurobindo ; que ce qu’il enseignait allait dans le sens de ce que nous ressentions, vivions même…

Et puis, nous avons eu connaissance du travail effectué par Maïtreyi Amma, dans son centre de Varaire (Lot) et en Europe. Pour des raisons très personnelles je suis rentré en contact par mail avec elle. Comme je ne peux m’empêcher de parler de mes deux bien-aimés maîtres, de mon aspiration à vivre une vie plus divine, très rapidement Maïtreyi nous a proposé de venir la rencontrer. Ce que nous avons fait le 3 novembre 2013. Nous savions que fin janvier 2014, un Mâhâyâga se préparait, sans trop savoir ce que cela représentait, et nous n’étions pas encore décidé à aller en Inde pour cela…

Ce que nous avons découvert à Varaire ? Une famille, notre famille spirituelle ! En tant que disciple de Sri Aurobindo, nous avons été reçus comme des enfants revenant enfin chez eux… Nous avions l’impression de nous connaître… Oui, c’était la mémoire certaine d’avoir déjà vécu ensemble dans d’autres vies.

Joie. Là, nous avons pu sentir ce que préparait Sri Tathâta pour la terre, et avons constaté le beau travail auquel participait le petit groupe de fidèles autour de Maïtreyi Amma. Quand je parle de sentir, il s’agit bien des vibrations que l’on ressent dans ce lieu, autour du Shanti Peeta…

Là, nous avons décidé de partir en février d’abord au Mâhâyâga puis à Kollur pour recevoir notre première initiation (Dharma Snâna).

Mais en Inde, Râdhâ voulait revoir Pondichéry et l’ashram de Sri Aurobindo. Nous avions fait l’erreur de nous disperser, ce qui fait que, trop fatigués, nous sommes passés à côté de l’événement. Revenus déçus de ne pas avoir ressenti tout le bienfait de l’événement, nous sommes heureusement revenus avec une pratique donnée à ceux qui avaient été initiés à Dharma Snâna. Et quelle pratique ! Pendant un an, deux fois par jour, elle a ouvert des portes en nous par sa puissance, sa beauté, révélant de nouvelles énergies, de subtiles intuitions, et pour tout dire nous confortant dans notre recherche. Que du bonheur !

Personnellement, je peux dire que cette pratique m’a permis de modifier mes comportements dans deux secteurs de ma vie qui n’étaient pas encore harmonisés, qui ne répondaient pas à mes aspirations les plus profondes
(oh, il ne faut pas croire que lorsque nous avons quelque chose en nous que nous n’arrivons pas à éradiquer, l’on nous donne un moyen magique de l’éliminer… Non, ce serait plutôt du genre "Ah, tu n’arrives pas à être constant dans ta purification, eh bien voilà, il va t’arriver cela qui sera déterminant !" Et effectivement, pour être déterminant, cela l’a été ; et si sur le moment, cela fait mal, lorsque nous sommes sincères dans notre recherche, nous comprenons vite que ce qui nous est arrivé est le mieux pour nous. Et de dire merci plutôt que se plaindre…

Bref, une année plus tard (cette fin de janvier 2015) nous sommes repartis à Kollur pour une deuxième initiation (Agni Snâna). Mais là, avec une année de pratique et sans dispersion aucune, nous avons vécu une expérience unique : nous avons été en contact direct avec Sri tathâta, et je peux dire que j’ai vécu quelque chose comme jamais. Si auparavant à Paris j’ai reçu en moi son amour immense (j’ai toujours son sourire qui me remplit d’amour, ce ne sont pas que des mots), eh bien à Kollur, alors que je faisais des exercices dirigés de pranayama, j’ai ouvert les yeux : surpris, je vis Sri Tathâta qui était à trois mètres de moi, qui me regardait, et alors j’ai ressenti sa puissance incroyable… Habitué à certaines expériences intérieures plus ou moins hautes selon mon état de conscience à ces moments là, j’atteste ici que la vibration émanée par Sri Tathâta venait d’un plan divin, c’est du moins mon vécu à ce moment là…

La conclusion de mon témoignage est que, toujours avec la merveilleuse présence de Sri Aurobindo et de Douce Mère (cela, c’est à vie), je remercie la Grâce de m’avoir exaucé de vivre ces instants bénis avec ce nouveau Guide (le mot Guru ou Maître peut gêner certaines personnes), comme quoi lorsque la Vérité veut se manifester, il n’y a pas de barrière, sauf celle que l’on se mettra. Sri Tathâta, comme les vrais maîtres, ne cherche pas à créer une nouvelle religion, il se donne à chacun selon ce qu’il est, respectant ce que les rishis des Vedas rapportaient de la Parole du Divin dans la Bhagavad Gîtâ : "Tel tu viens à Moi, tel je t’accepte."

Je termine ici en témoignant que si un tel maître a fait de Maïtreyi Amma sa messagère en France, en Europe, et dans bien d’autres pays, c’est bien qu’il a reconnu en elle sa personnalité divine ; soyons bien conscient qu’une Mère, en France, est une bénédiction. Et rappelons-nous que tout ce qui nous est donné n’a de valeur que par ce que nous en faisons. A nous d’être assez ouvert et humble afin de recevoir ces cadeaux.

Que les énergies divines d’Amour, de Lumière et de Paix rayonnent sur la terre, en chacun, pour un nouveau monde.