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Rencontre avec Maïtreyi Amma
Avec Maïtreyi Amma (2)
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Pour consulter l’ensemble des articles sur Maïtreyi Amma... Arkghan : Dans tous ces rayons de la Mère Divine, il y a l’aspect de compassion, de force dans l’action pratique. Quand on va en Inde, on a le choc des manques, de la pauvreté matérielle. En ce qui mon concerne, après mon premier voyage je me suis dit que de deux choses l’une : soit je n’allais jamais remettre les pieds en Inde, soit j’allais une fois de retour en France faire quelque chose sur le plan humanitaire. On ne peut pas se contenter de venir se servir, de prendre des provisions de la beauté spirituelle que l’on trouve et ne pas chercher à offrir en échange une aide matérielle qu’il est facile pour nous de donner. Je crois que c’est de plus en plus vrai car si l’Inde est sur la voie du « développement », les écarts comme partout dans le monde entre riches et pauvres se creusent. Je trouve très important la prise en compte de cette dimension humanitaire dans votre parcours indien, qui s’est concrétisée lors de vos séjours à Bénarès où vous preniez soin de petits enfants après avoir été dans la mission de Mère Térésa. C’est d’autant plus touchant que vos actions ont laissé des effets bénéfiques qui sont encore visibles sur le long terme. Maïtreyi Amma : Je ne suis pas restée longtemps dans la mission de Mère Térésa à Bénarès. J’y suis allée pour apprendre les soins, apprendre à faire les pansements et à identifier les premiers symptômes de la lèpre et de la tuberculose. Immédiatement, des petits de la rue sont venus à moi spontanément, et j’ai commencé à les soigner comme une maman le fait pour ses enfants. Arkghan : Les maîtres indiens eux-mêmes font un grand travail humanitaire, comme Amritananda Mayi Mâ (Amma) dans le Kerala, qui exprime ce travail du divin dans l’action auprès des plus malheureux. En Occident il y a tout de même une opulence, même si on râle tout le temps (surtout les Français !). Il est bon de ramener les chercheurs trop intellectualisés aux réalités basiques de la spiritualité. Maïtreyi Amma : On ne peut pas progresser longtemps spirituellement si l’on n’est pas dans l’attention de ceux qui souffrent. Les bonnes et mauvaises actions que nous faisons ont aussi des répercussions dans notre vie présente et les prochaines. C’est ce que l’on appelle le bon et le mauvais karma. Le Divin a fait de l’Inde le pays des extrêmes. La pauvreté, et la haute connaissance. Comme pour nous obliger, nous Occidentaux, à voir la globalité de l’existence : ne pas venir uniquement pour se servir, car comme le dit le Boudhha, on ne peut être dans la félicité divine tant que les êtres souffrent autour de nous. Arkghan : Il faut pousser les gens plus loin que la vision qu’ils ont au bout de leur tapis de yoga ou de leurs petites méditations relaxantes... Maïtreyi Amma : Plus loin ! Arkghan : Dans la lecture du livre il y a un détail qui m’a captivé : c’est l’histoire de la photo de Sankarâchârya que vous gardiez toujours avec vous. En fait c’est la photo d’un petit livre en langue du Kerala et votre dévotion pour ce grand saint du VIIIe siècle après JC vous conduit jusqu’à son lieu de naissance près de Cochin. Et ce n’est pas tout : vous allez jusqu’à Kollur dans le Karnataka, car c’est le lieu où il a atteint l’illumination à l’âge de 7 ans après avoir été dans le temple de Mokambika qui est dédié aux trois aspects de la Mère Divine. Ce récit est étonnant, vous faites la difficile ascension de la grotte où s’est illuminé Sankarâchârya et où réside un Sâdhu avec son Sishya, c’est un peu l’image que j’ai évoquée tout à l’heure du film « Hanuman », il vous aide à monter. Pouvez-vous nous parler de cette photo de Sankarâchârya ? Maïtreyi Amma : Cette photo de Sankarâchârya m’accompagnait. Il s’agissait de la couverture d’un tout petit livre de poche que je pouvais emporter partout. Cette photo m’évoquait la pureté d’âme et la sagesse qui m’habitaient dans mon enfance. Arkghan : On a l’impression que c’est Sankarâchârya qui vous a guidée vers la rencontre déterminante, le 10 février 2000. Maïtreyi Amma : Oui, j’en suis sûre ! Au sommet de la montagne, j’avais prié Sankarâchârya de me faire rencontrer le Prophète. En redescendant sur Kollur, j’ai vu le Dharma Pitha. Il était en construction encore et beaucoup de personnes s’activaient autour de lui. Une énergie tellement puissante émanait de ce Temple que j’ai cru qu’il s’agissait d’un Samadhi (lieu où repose le corps d’un sage). Arkghan : Vous avez pensé que ce lieu était déjà consacré ? Maïtreyi Amma : Oui, car l’on ressent rarement une telle intensité d’énergie. Je voyais une colonne de lumière Terre Ciel l’envelopper, la même que lorsque je suis allée dans mon enfance au Mont Saint Michel, juste après avoir recouvré la vue. Quelques heures après, j’ai eu une très forte intuition que cette petite ville de Kollur allait bientôt devenir un très haut lieu pour l’humanité. Je savais qu’il fallait implanter quelque chose dans ce lieu si sacré, alors je me suis mise en quête d’une maison à louer, dans un premier temps. Arkghan : Et bientôt a lieu la rencontre programmée par le Divin... Maïtreyi Amma : Plus tard dans l’après midi, après avoir marché sous un soleil de plomb, j’ai la tête qui tourne, et je n’ai pas d’eau. La personne qui m’accompagne va voir aux environs, et m’indique une maison à quelque cent mètres. Nous y allons, et en entrant nous nous apercevons que c’est un ashram. En faisant le tour du bâtiment principal, je me trouve soudain devant le Temple que j’avais admiré quelques heures auparavant. Arkghan : Ce Temple n’est pas visible depuis l’extérieur ? Maïtreyi Amma : Lorsque l’on arrive par la rivière, le Dharma Pîtha est caché par la végétation. C’est lorsque l’on passe le premier bâtiment que le Dharma Pîtha se révèle. Arkghan : Et la rencontre avec le Maître a lieu, avec une mise en scène divine très simple, sans ostentation et pourtant symbolique, mais là je crois qu’il faut laisser les internautes la découvrir dans votre livre. Derrière ce temple il y a un saint homme vivant, un prophète et même un Avatar. Ce temple a une forme particulière, il me fait penser au Matrimandir dont les plans ont été réalisés par Douce Mère, sur des souvenirs des temples d’Egypte. Je sais que la Mère avait dit que plus tard lorsque le Nouvel Age serait en train de s’installer d’autres Matrimandir seraient construits. Maïtreyi Amma : Sri Tathâta a reçu, il y a une quinzaine d’années environ, l’ordre de faire ce temple, après avoir réalisé de grandes tapasya, c’est à dire une longue ascèse. Alors il a envoyé ses moines deux par deux pour chercher le lieu où le construire. Il savait, mais un Maître n’a pas le droit de dévoiler certaines informations car il faut une confirmation venant de l’extérieur. Et c’est ce qui s’est passé : une fois les éléments réunis, Sri Tathâta a révélé que Kollur était bien le lieu. Arkghan : Et après cette recherche sur l’emplacement, c’est lui qui a conçu les plans de ce monument ? Maïtreyi Amma : Il a appelé alors neuf architectes. Il leur a donné quelques instructions de base. Ils ont fait chacun leurs plans, et l’un des architecte a appelé l’une de ses amies. Lorsque Sri Tathâta a vu les plans de cette architecte, il a dit que c’était elle qui avait été inspirée et choisie par la Mère Divine. Les formes arrondies de cette architecture sont en accord avec les énergies de la Mère Divine. Le Temple repose sur des connaissances védiques en architecture sacrée. Arkghan : Cela j’avoue me donne très envie de me rendre dans ce haut lieu. J’ai, comme beaucoup de chercheurs, fait la visite de certains hauts lieux en Inde, et l’endroit où j’ai ressenti le plus de forces est devant le temple de Badri à Badrinath dans l’Himalaya, en 1994. Cet endroit est sacré à plus d’un titre, car Sri Sankarâchârya y a consacré un lingam en l’an 800. On suppose qu’il a été instruit dans cet endroit par l’Avatar Babaji, le yogi immortel dont l’Ashram est caché dans les montagnes environnantes, et ce lieu saint consacré à Vishnou a été réactivé par Saï Baba en 1961. Ce lieu contient des énergies incroyables. Cependant il s’agit d’un lieu plutôt hors d’atteinte. En revanche le Dharma Pîtha, je crois le sentir, doit jouer un rôle très important pour la terre car son énergie devrait toucher beaucoup de gens à partir de maintenant comme dans le futur. Cet aspect avec l’énergie féminine devrait aider l’humanité à retrouver un plus juste équilibre dans la loi des polarités. Est-ce que vous pouvez en parler ? Maïtreyi Amma : C’est bien de l’énergie de la Mère Divine dont l’humanité a besoin aujourd’hui. Je vais donner un exemple. Dans une famille qui a de jeunes enfants, si la mère fait une méditation, une puja, une prière, et qu’un de ses enfants vient la déranger, elle va lui permettre de s’asseoir à côté d’elle et va l’associer à sa pratique. Si c’est le père qui médite, la maman va dire à l’enfant de ne pas le déranger. Il est de notre responsabilité de montrer le chemin aux enfants. La mère et le père doivent avoir l’esprit maternel très développé et introduire les enfants de façon très naturelle à la vie spirituelle. Cela les fortifiera à l’âge adulte. Arkghan : Vous pensez que les hommes aussi doivent avoir cet aspect maternel dans l’éducation ? Maïtreyi Amma : Oui. De plus en plus d’hommes sont capables de manifester l’aspect maternel. Les hommes qui viennent vers moi ont déjà pu établir une partie de leur féminin intérieur. Fondamentalement, nous avons tous les deux polarités. Arkghan : Les enfants qui méditent avec les parents vont-ils recevoir l’énergie spirituelle à travers les parents ? Maïtreyi Amma : Si les parents méditent avec leurs enfants, ces derniers seront beaucoup moins turbulents. Ils recevront l’énergie spirituelle directement en eux-mêmes, et également la force et la protection à travers le père, et l’action et la capacité d’aimer à travers la mère. Arkghan : Quand vous évoquez votre dévotion pour Sankarâchârya, vous dites qu’il a la douceur du Christ et la sagesse du Bouddha. Le Christ est très présent dans votre vie de mystique, il se manifeste à vous très tôt pour vous guider, vous préparer à entrer dans la mission du prophète. Mais maintenant que vous êtes avec Sri Tathâta, est-ce que le Christ vous contacte toujours ? Le percevez-vous comme Christ ou comme Jésus ? Maïtreyi Amma : Aujourd’hui encore, le Christ se manifeste à moi pour me guider lorsqu’il le désire. Les grands prophètes s’incarnent uniquement pour une mission particulière, donc rarement. Mais leur rayon, leur qualité essentielle, peut vivre dans d’autres prophètes. Les personnes qui rencontrent Sri Tathâta peuvent observer et ressentir qu’il est habité du rayon du Christ et de celui du Bouddha. Arkghan : Avez-vous eu des difficultés pour comprendre qu’Il était l’être de votre destinée spirituelle, ou avez-vous eu des signes ? Maïtreyi Amma : Je l’ai su immédiatement ! Dans l’instant, dès que j’ai croisé son regard. J’avais déjà rencontré des grands maîtres. Mais je cherchais une expression divine au-delà de tous les pouvoirs miraculeux, et Sri Tathâta est une pure émanation du Divin. Arkghan : C’est le cas aussi d’un Avatar comme Mère Meera qui n’a pas eu d’incarnations humaines. En fait vous appartenez à ce que l’on nomme en occultisme supérieur la vague du mouvement descendant qui va à la rencontre des hommes et des Maîtres passés par de nombreux processus de réincarnations et donc d’expérience terrestre. Maïtreyi Amma : Exactement. Et ceux qui ne viennent que de temps en temps ont une mission encore différente. Nous sommes tous indispensables les uns et les autres. Si Mère Meera et Amma (Amritananda Mayi Mâ) n’étaient pas venues, ainsi que d’autres maîtres, le travail que Sri Tathâta et moi faisons ne pourrait pas être aussi avancé aujourd’hui. Chacun apporte sa pierre à l’édifice. Arkghan : Et que dire de l’accélération des temps ? On est frappé par la vitesse avec laquelle se fait votre travail même si la préparation a été très longue, maintenant ça va très vite. La rencontre avec Sri Tathâta ne date finalement que de février 2000, il y a six ans et demi, et le début de la mission que de l’été 2002. Est-ce la particularité de cette mission, ou est-ce le fait que les temps sont là et que tout doit se mettre en place le plus vite possible ? Maïtreyi Amma : Les deux sont justes. Les temps sont prêts, la mission a été préparée en sourdine depuis 30 ans par Sri Tathâta. Le temps est venu pour moi d’être sa messagère dans le monde. Le Dharma Pîtha a été consacré le 6 juillet de cette année 2006, et déjà on peut constater un grand réveil. Je trouve dommage que l’on attende toujours des dates futures, comme 2012, 2018, alors que le présent nous révèle toutes ses richesses. Arkghan : Le temps est illusoire donc il ne faut pas installer d’attente dans le temps ? Maïtreyi Amma : Si l’on reste passif en attendant les événements, l’on va être amené à souffrir. Les darshans et les enseignements des maîtres aident au réveil des consciences. A chacun ensuite de savoir rester aligné avec cette énergie divine, qui est offerte pour grandir. Avec une telle attitude, le respect se développe, et les relations entre les humains peuvent s’épanouir. Arkghan : Mère, que signifie votre nom Maïtreyi Amma ? Maïtreyi Amma : Sri Tathâta m’a donné le nom de Maïtreyi en rapport avec une histoire qui s’est vécue dans les temps Védiques. C’est l’histoire du sage Yajnavalkya qui avait deux femmes, Maïtreyi et Katyâyani. A un moment donné, l’âge venant, comme cela se faisait à cette époque, il voulu se retirer dans la jungle pour finir sa vie en ermite. Il lui fallait donc léguer ses biens à ses deux femmes, alors qu’il était très riche. Maïtreyi lui demanda si avec cet argent elle pourrait obtenir l’illumination. Devant sa réponse négative, elle lui demanda de donner tous ses biens à son autre épouse, qui aimait les richesses. Maïtreyi voulait quant à elle faire l’expérience de la Lumière. Elle lui demanda de l’instruire. En ce qui me concerne, j’ai la conscience depuis l’âge de 7 ans que le but est l’illumination corps-esprit, c’est-à-dire la transformation cellulaire complète. Lorsque j’ai rencontré Sri Tathâta, je lui ai demandé de m’enseigner cela. Il m’a répondu qu’il connaissait les clés de ce chemin. |
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Les photos nous ont été aimablement confiées par Maïtreyi Amma. |
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