Allez ! Onze ans après (rire) on va réanimer un peu les Vierges noires ! Je leur cours après depuis exactement 1984, à la suite d’une conférence de Jacques Bonvin qui m’a fait prendre conscience que j’avais été baptisé aux pieds de la Vierge noire de ma ville (N.D.des Marais à Villefranche s/Saône, dont le nom résume déjà sa légende). Et depuis je n’ai pas cessé d’aller les voir, de discuter avec elles, de les photographier...Jusqu’au plus haut des montagnes d’Auvergne dans ce petit ermitage où j’étais parti, dans les années 90 en exploration avec deux amies rencontrées dans le 14ième arrondissement de Paris... Nous avons été des précurseurs visitant donc Vassivière, le lac Pavin, Besse et Saint Saturnin : nous avons alors posé les jalons de ce qui deviendrait quelques années plus tard un voyage officiel...
Et récemment, le jour de la fin du monde ratée, j’ai repris la plume pour écrire un texte que je présente ici en scoop puisque je le lirai dimanche lors d’une rencontre du Salon des Poètes de Lyon :
Hommage à la Vierge noire
J’étais aveugle, plongé dans l’obscurité,
Quand par hasard mes pas m’ont fait te rencontrer.
Ta force et ta clarté m’ont bien vite ébloui
Et tu devins pour moi lumière dans la vie.
Et je les ai connus tous ces preux chevaliers
Qui des pays lointains un jour t’ont ramenée.
Et tu restes pourtant toujours un vrai mystère :
Bien sûr on te présente comme la Vierge-mère.
Peu ont compris en toi le plan des pyramides,
Tu es toujours cachée dans un endroit humide
Où des bœufs devant toi se sont mis à genoux,
Un paysan ensuite t’a sortie de la boue.
On a construit pour toi un petit oratoire
Dont régulièrement tu t’enfuis dès le soir
Pour retourner toujours là où l’on t’a trouvée,
Faisant comprendre aux gens que tu veux y rester.
Alors ils t’ont bâti des monuments de gloire
Te dorant, te parant, te nommant vierge noire.
Tu es resplendissante auréolée de vert
Et je te dois la vie car tu es mère sur Terre.
Je ne sais pas ton nom car tu as voyagé,
Mais partout je te sais par les peuples adorée.
Il faut pour bien te voir attendre l’heure de l’été,
Le soleil le plus fort t’illumine pour l’année.
Si tous les Hommes pouvaient comprendre ton amour,
On n’aurait plus de guerres mais la Paix pour toujours.