Moi, ces fêtes de fin d'année, ça me déprime
- Ah bon ?
- Oui, tout cet argent, ce gâchis, ces excès, la solitude
- C'est vrai, c'est une facette bien triste à constater,
et les lampions des villes ne cachent pas les manques essentiels.
Mais au jeu de l'alchimie de la vie,
si mon regard cherche un peu plus de lumière
pour transcender cette réalité,
n'est-ce pas la période idéale ?
Si je cultive ma joie intérieure
cette énergie qui émane de moi
sera transmutée en mille cadeaux gratuits
qui vont se manifester dans la réalité.
Je souris, j'apprécie et je remercie
et cette quête n'est pas égoïste
puisqu'elle peut devenir une manne
qui réconforte les cœurs en peine
même à mon insu.
Partage
Il coûte parfois bien des efforts
de maintenir son regard vers la lumière
dans les moments de tristesse.
On prête cet enseignement à Pythagore :
si tu marches face au soleil, ton ombre te suit.
Mais si le soleil est dans ton dos,
alors tu suis l'ombre qui te précède.
Allégée du poids des Illusions,
j'avancerai donc vers la Connaissance.
Soudain me revient en mémoire la parole du Maître
un jour de grand soleil sur la route de Tomar :
« Souviens-toi de ton Nombre »
qui voulait dire aussi :
« Souviens toi de ton Ombre »
Il y a tant à méditer sur ce double sens,
et sûrement l'essentiel m'échappe.
Mais cette espérance est toujours là,
à portée de cœur.
A l'aube de cette année nouvelle :
marche vers le soleil, ton ombre te suit,
c'est pour moi le grand privilège des chercheurs de lumière.
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