Patience
mercredi 29 avril 2020
Confinement Jour 44
par Noé Monalétès
Héléna sentit poindre en elle cette irritation caractéristique qui débouche plus ou moins rapidement sur une palpable lassitude.
Combien de temps faudra-t-il encore attendre avant qu’un monde nouveau, plus équitable et plus solidaire, s’installe sur toute la terre dans une nature respectée ?
Elle se revoit sur une plage de la Grèce de son enfance devant l’immensité bleue marine de la Méditerranée, calme et lumineuse. La brise légère embaume du parfum subtil des citronniers en fleurs. Bercée par le doux ressac des vagues mourant sur les galets, elle s’apaise et aspire à un moment de recueillement, de méditation et de prière.
Héléna connaît bien cet appel qui se manifeste en fin de journée ou occasionnellement après un temps de réflexion ou d’inaction. Elle rejoint, alors, dans son bureau l’espace aménagé et réservé au travail spirituel, à la lecture et à l’étude de la Tradition ; tamise la lumière ; fait rougir, comme à l’accoutumée, un peu d’encens qui s’élève aussitôt en volutes odorantes ; allume la bougie signifiant la présence et l’ouverture au domaine du sacré et s’assoit.
Héléna laisse aller sa pensée ; tranquille et détendue, elle se retrouve après quelques instants en communion en esprit dans un lieu consacré, disponible à tout moment, où elle peut en son cœur formuler une invocation, une prière, un appel humble et sincère aux maîtres de sagesse et de lumière. Elle n’est pas seule dans cet immense lieu saint ; d’autres sont déjà présents, méditant en silence. Elle concentre son attention sur l’espace où elle se trouve, attentive et sereine…
Le Maître est là dans la douce lumière des luminaires disposés à ses côtés ; il parcourt la salle d’un regard circulaire et paraît s’imprégner de la personnalité de tous les participants présents. Puis, après un court instant de silence, il expose, de sa voix pénétrante et calme, son message de Force au service de la Lumière divine, de Paix et d’Amour. Il communique, dans ce même temps, à tous, la réponse à leur questionnement quelle que soit la langue usuelle. Le contenu est transmis en essence et perçu en mots par chacun. C’est le sens de la parole du Christ aux apôtres : « Vous parlerez toutes les langues. »
Héléna, aussi, entend clairement sa réponse :
« Les temps ne sont pas encore venus ; les conditions ne sont pas toutes réunies ; les épreuves sont nécessaires à l’entendement du cœur, à la connaissance, à l’identification à l’autre ; alors, l’Œuvre pourra s’accomplir pleinement. Aie confiance. Participe chaque fois que possible aux échanges avec tous, proches ou moins proches. Apporte en tout lieu où tu te trouves le calme et l’harmonie. Va dans la joie maintenant. »
Héléna reprend lentement conscience sur le plan objectif, remercie d’avoir pu vivre cet échange qui n’aura duré qu’un court moment sur le plan de manifestation des maîtres de sagesse et de lumière. Pourtant ces quelques minutes représentent dans notre quotidien un temps beaucoup plus long. Quand serais-je, de nouveau, admise à partager ces instants de grâce particuliers ? Des semaines, des mois, un an, peut-être plus…
Les cartes des Anges sont présentées avec l'aimable autorisation des Editions "Le Souffle d'Or" : https://www.souffledor.fr/
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Merci de ce beau texte et de toute la spiritualité lumineuse qu’il nous apporte ! Le temps n’est pas encore venu, certes et nous sommes "dans les douleurs de l’enfantement"... nous voyons poindre la tête... namaste !
Quand un enfant a quelque chose sur le cœur, il va le dire, sans savoir si c’est bien ou si c’est mal, de l’avis des grands.
Nous pouvons rencontrer chaque jour des difficultés pour faire quelques pas dehors, avec une autorisation qu’il est important de renseigner. Dans ce grand désert, on peut entendre : « Vous habitez où ? Par là-bas, dépêchez-vous ! », « Vous avez dépassé de trois minutes ! », « Il ne faut pas… ». D’accord.
MARCHER POUR LA PAIX
Au milieu de nulle part
Sur des chemins je marche,
Je marche et je gomme,
Je gomme et je marche,
Et je n’inscris plus des mots
Sur mon vieux parchemin
Mais des heures…
Pour aller dans le bon sens
De tous ceux qui marchent tout seul,
Ici et là, avec parfois
Un chapelet autour du cou.
Nous allons, simplement,
Et nous gommons, encore…
En scrutant l’horizon,
Juste pour laisser notre corps prier,
Par cette respiration naturelle
De la pluie, du vent et du soleil.
Le monde va mal
Et il faut marcher,
Ne jamais s’arrêter,
Pour rester en vie.