Nous sommes bien ennuyés devant un carré magique. Alors quoi ! Cela sert-il à quelque chose ? On dirait une sorte d’énigme pour accro de mathémathiques et de logique, tout au plus un entraînement intellectuel pour maniaque des méninges.
Or, voilà que nous apprenons que depuis des lustres, en Egypte antique, en Mésopotamie, en Afrique, dans l’occident moyenâgeux, les pays arabes, et j’en passe, initiés et magiciens de tous poils s’en servaient comme pentacles bénéfiques, et comme support de rituels de magie. Ils le gravaient dans le métal approprié, le couchaient sur un parchemin pour le porter sur eux, le glissaient sous un autel, ou l’enfouissaient sous la terre du jardin pour consacrer et protéger la maison.
C’est bien que par ses propriétés, il produit une action. Tout objet capte et transforme l’énergie ambiante, selon sa qualité, et la redéploie en ce qu’il est convenu d’appeler une onde de forme.
Or, le carré magique est régulier, parfait en son architecture, limpide en son nombre, teinté en sa qualité, son onde de forme est régulière et utilisable pour celui qui en connaît l’usage, de même que le cristal qui diffracte la lumière blanche en un prisme coloré, toujours le même et identifiable.
Vénus. Voilà le nom que la tradition a donné à notre carré 7 x 7. Vénus, planète et déesse de l’amour, de la féminité, de la réceptivité... en ces temps de luttes et de guerres, la lumière de l’Intelligence manifestée a bien besoin d’un tendre petit coup de pouce !
Mais aussi 7 x 7 qui font 49 jours, comme le temps que met l’âme dans le Bardo pour mourir au rêve de son ancienne vie, et renaître dans un nouveau rêve, meilleur ou pire, ou dans la claire lumière de la Réalité.
49 jours jusqu’à l’Epiphanie, 49 jours pour accompagner le soleil dans sa chute et sa renaissance à travers le prisme de l’amour et de la beauté, pour des jours meilleurs, et à la mesure de nos aspirations, modestement, mais avec force.
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