Un jour, je parcourais le chemin du Poisson
Qui revient des marais du triangle sacré,
Je cheminai longtemps par les bois et les monts,
Traversant des rivières, des forêts et des prés.
Tout autour de moi la nature vivait :
Le soleil dans les arbres dessinait des vitraux,
Au milieu d’herbes et fleurs, des sources s’écoulaient,
Au dessus de ma tête se parlaient les oiseaux.
Et, soudain, devant moi, la montagne apparut
Son sommet couronné s’auréolait de brume.
Dominant ses parois de rochers mis à nu,
Elle jaillit des vallées comme un dôme qui fume...
Et, bien longtemps après, j’arrivai fatigué
Tout en haut du navire environné de noir :
Le soleil au ponant était déjà couché,
La fatigue et la nuit m’empêchaient de tout voir...
Aussi, je m’endormis sur ce sol sacré
Protégé par les murs torturés par le vent...
Une douce présence, soudain, m’a réveillé
Et je vis devant moi un être vêtu de blanc.
Je ne peux le décrire car je ne le sais pas
Il était grand et beau, illuminé de paix.
Il me tendit la main, ensuite me guida
Tout le long des remparts et puis à leur sommet.
Et là je vis alors le soleil apparaitre,
Qui éclairait le ciel de sa boule de feu.
Je voyais la nature par le jour renaitre,
Tout était pur, parfait et vraiment merveilleux.
L’être vêtu de blanc, transparent de lumière,
Devint pour moi cristal et se trouvait partout.
Petit homme sur terre, j’étais dans l’Univers,
Je me mis à pleurer et tombai à genoux.
Et j’entendis alors que tout était Amour
Que les Hommes devaient sauvegarder la Vie,
Et que s’ils le faisaient ils comprendraient un jour
Que dans le monde entier tout est en harmonie.
Puis il me releva et parut me bénir,
J’étais atomisé, rayonnant de bonheur
Pendant toute ma vie j’aurai le souvenir
De sa grande puissance qui envahit mon coeur.
Il disparut alors...et je me réveillai.
Une douce lumière nimbait le paysage,
Un voile de brouillard recouvrait les vallées,
Les montagnes voisines pointaient dans les nuages,
Des oiseaux dans le ciel s’interpellaient entre eux.
Ils recherchaient l’eau pure dans le secret des pierres.
Celle qui ne bout pas et qui ne gèle guère.
Les soutanes, outrées par autant de mystères,
Ont allumés des feux et déclaré la guerre.
Ils ont croisé l’Orient et se voulaient "Parfaits"
Entassé des richesses, aux dires de certains.
Les soutanes, outrées par autant de méfaits,
Ont allumé des feux pour y mettre les mains.
Ils ont bâti des murs au sommet des collines :
D’étroites forteresses narguant le Vatican.
Les soutanes, outrées par autant de boucan,
Ont allumé des feux, fomenté des rapines.
Ils ont péri brûlés en jetant l’anathème
Sur Philippe le Roi, le Pape et son audace.
Les soutanes outrées ont subi ce blasphème
Mais les feux allumés ont des cendres tenaces.