Jusqu’à ce jour où.... munie d’un nouvel appareil photo avec un bon zoom... j’ai levé les yeux en direction des verrières du choeur et me suis amusée à regarder ce que l’oeil ne perçoit pas toujours...

Le guide que j’avais en main m’apprit que la verrière centrale (100) était la plus ancienne, qu’elle avait été offerte par Henri III et datait donc du XVIe siècle.

Les verrières 101, 102 et 103 sont de la fin du XIXe siècle, dit mon guide, elles ont été créées, lors de la restauration de l’église, par un peintre-vitrailliste nommé Ottin [1]. Son programme était plus ambitieux, mais n’a pu être mené à bien semble-t-il. Les autres fenêtres ont donc été ornées de vitraux du XXe siècle qui se marient très harmonieusement avec les verrières historiées.

Emerveillée par la gaieté colorée de ces vitraux, je prends des photos.

Je lis dans mon guide que la scène du bas de la verrière 101 représente "la rencontre de Jeanne d’Arc et Charles VII à Chinon". [2]

Charles VII, oui ! C’est bien ainsi qu’on le représente souvent. Mais Jeanne d’Arc ? Je zoome.

Donc, là, nous regardons une jeune femme de 19 ans. C’est bien ce que dit mon guide. C’est quand même curieux. Je vois plutôt un homme d’un certain âge... Pourtant, c’est écrit...???

Là, je lis sur mon guide : "Jeanne d’Arc en prière devant Notre Dame de Cléry à la veille du siège de Meung en 1428." Ah ! Là, cela semble plus logique ! Mais....?

Mais, si c’est à Cléry, quelle est cette Vierge qui tient l’enfant sur un bras et non sur ses genoux ? Et ce personnage bossu, vêtu de rouge qui occupe la moitié de la scène de façon si voyante : qui est-ce donc ?

Tiens, comme c’est intéressant le symbole qui est sur la robe de Notre Dame de Cléry ! Une étoile à 5 branches avec un point au centre ! J’ai rarement vu cela... Et qu’en dit mon guide ? ... rien du tout. Et là-haut qu’est-ce que c’est ?

J’ai beau avoir un assez bon zoom, là, c’est vraiment haut et je n’ai pas prévu de pied pour prendre ces photos. Ce n’est pas excellent, mais... je ne rêvais pas ! Sur ce qui semble être un blason tout en haut de la verrière, la vierge porte la même robe mais l’étoile est inversée ! Voilà qui est de plus en plus intriguant !

Et c’est ainsi que commença une véritable enquête parmi les textes anciens, l’ensemble des guides que je découvris sur la basilique (1854, 1856, 1899, 1926, 1963, 2014) et les études historiques récentes pour tenter de décrypter les splendides et passionnantes verrières du XIXe siècle de la basilique de Cléry-Saint-André !

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