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Mystérieux motif à Saint-Germain-des-Prés
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La photo de l’énigme N°73 se trouve sur le portail ouest de l’église Saint-Germain-des-Prés à Paris, en bas à gauche quand on lui fait face. Ce motif m’a tellement cligné de l’oeil que j’ai eu envie de le partager avec les Baladins... En 542, le roi Childebert Ier en guerre contre les Wisigoths, mit le siège devant Saragosse. Selon Grégoire de Tours, les habitants ne cherchèrent pas à se défendre mais confièrent leur sort à la plus insigne relique que possédait la ville, la tunique du saint diacre martyr Vincent, et Childebert leva le siège mais demanda à l’évêque de lui donner la relique. L’auteur de la Vie de Saint Germain la décrit ainsi : « Les arceaux de chaque fenêtre étaient supportés par des colonnes de marbre très précieux. Des peintures rehaussées d’or brillaient au plafond et sur les murs. Les toits composés de lames de bronze doré, lorsque les rayons du soleil venaient à les frapper, produisaient des éclats de lumière qui éblouissaient les yeux. Ce n’était pas sans raison d’après tant de magnificences qu’on nommait autrefois par métaphore cet édifice le palais doré de Germain. » Childebert lui-même y fut enterré et, après lui, plusieurs rois et reines des dynasties mérovingiennes. De cette première splendeur, il ne reste rien. Plusieurs raids vikings, entre 845 et 886 pillèrent et incendièrent l’abbaye sans jamais la détruire entièrement. Elle fut reconstruite, notamment l’église, vers l’an mille puis au XIIe siècle dans le but de l’embellir. Les dynasties se succédèrent, les capétiens préférèrent Saint-Denis pour y installer leurs tombeaux, mais Saint-Germain-des-Prés demeura abbaye royale tout au long. En 1631, les bénédictins de Saint-Maur y installèrent leur maison mère, ce qui en fit le centre des études historiques alors en plein essor, avec des érudits comme dom Jean Mabillon. Le 13 février 1792, l’abbaye fut fermée, après quoi la plus grande partie fut vendue comme bien national et l’on installa dans l’église une fabrique de salpêtre qui fonctionna de 1794 à 1802, lorsque Napoléon Ier rendit à l’Eglise catholique nombre de biens confisqués. Toutefois, l’abbaye ne fut pas relevée. Les bâtiments conventuels forment une bonne partie des immeubles du quartier. Seule l’église redevint un lieu de culte mais en tant que paroisse. Si les tombeaux des rois mérovingiens, du moins ce que l’on a pu retrouver après la révolution, ont été transférés à Saint-Denis, il reste la tombe du roi de Pologne Jean Casimir Sobieski, celui qui délivra Vienne du siège turc et finit abbé de Saint-Germain des Prés. Et beaucoup encore à découvrir, si vous passez par là... Pour découvrir une nouvelle énigme sur les routes de la Tradition.... |
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