Ce texte est extrait d’une étude sur "Jonas"
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Autant de rires qui fusent comme autant de prémices à la joie de Marie lors de l’Annonciation "Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit tressaille de joie en Dieu, mon Sauveur " (Evangile de Luc 1.46). Autant de rires et de joies liés à la promesse de l’enfantement, mais de quel enfantement ?
" Elle avait été enceinte au début du mariage avec Jourdan, mais elle n’avait pu mener à terme Elle était comme de nouveau pleine, mais cette fois elle avait deux joies mélangées : d’abord la joie béate du corps fécondé et puis une joie allègre et sauvage ; elle était amplement nourrie dans ce qu’elle avait de plus féminin et de plus secret. " (Giono " Que ma joie demeure ").
" Jourdan se souvenait que tout à l’heure il avait vu le verdier prendre un grain dans son bec, relever la tête, avaler. Il ne pensait pas plus loin de ce côté. En réalité, ça n’était pas une pensée mais un travail secret du corps Il venait de perdre le sens pauvrement humain de l’utile. Il ne pouvait plus s’appuyer de ce côté. Il ne pouvait pas encore s’appuyer du côté de l’inutile, mais il entendait venir la flûte qui chante pour les lépreux. " (Giono " Que ma joie demeure ").
Ainsi Jean Giono évoque la naissance en nous de cette joie mystérieuse et notre boiterie, boiterie de celui qui ne connait pas sa gauche de sa droite.
Gil est cette joie de celui qui marche sans cesse vers la terre promise portant en soi tout ce qui est nécessaire pour faire le chemin, chemin qui conduit à cette jubilation qui est mise au monde du feu divin rendue possible si nous acceptons les tailles nécessaires.
"Je suis le vrai Cep et mon Père est le Vigneron. Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, Il le coupe et tout sarment qui porte du fruit, Il l’émonde, pour qu’il en porte encore plus Je vous dis cela pour que Ma Joie soit en vous et que votre joie soit parfaite." (Evangile de Jean 15.9).
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