Tiens , un bruissement d’ailes…
Humm, bon, nous obéissons aux lois physiques de ce monde, aux lois de la nature ou bien mal nous en prend. Nous obéissons aux lois que nous avons pensé pour nous aider à vivre en harmonie les uns avec les autres, aux règles qui nous soutiennent dans nos efforts pour atteindre les buts que nous nous fixons. Nous désobéissons parfois si une loi ou une règle nous semble contraire au respect de la vie ou à notre liberté individuelle.
Tout cela est fort bien, pourtant, quelque chose ne va pas, comme un manque. Un appel assourdissant à une toute autre obéissance à laquelle il nous faudrait répondre.
Une obéissance qui serait totale, exigeant l’abandon de nos compréhensions, de nos croyances, de notre liberté que ce « Je » si bavard dit avoir. Hélas « Je » résiste comme un âne que l’on veut conduire à l’écurie et qui tire de toutes ses forces dans la direction opposée.
Psitt ! Psitt !
Qui est là ?
L’ange de l’Obéissance
Toi ? A part les ailes tu n’as rien d’un ange, habillé comme un saltimbanque avec un chien et un bâton !
Tu peux m’appeler aussi Hermès, Mercure, Fol Follis le soufflet. Je suis celui dont le souffle à chaque étape du chemin attise le feu du désir de l’être et lui insuffle la force pour avancer encore, ne pas s’arrêter quand on se croit arrivé. Je suis cela qui force à l’obéissance à cet appel à devenir expression parfaite de la Lumière.

Merci Ange !
« La Terre peut bien, cette fois, me saisir de ses bras géants. Elle peut me gonfler de sa vie ou me reprendre dans sa poussière. Elle peut se parer à mes yeux de tous les charmes, de toutes les horreurs, de tous les mystères. Elle peut me griser par son parfum de tangibilité et d’unité. Elle peut me jeter à genoux dans l’attente de ce qui mûrit dans son sein.
Ses ensorcellements ne sauraient plus me nuire, depuis qu’elle est devenue pour moi, par-delà elle-même, le Corps de Celui qui est et de Celui qui vient ! » (Pierre Teilhard de Chardin)