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Elie, le prophète

Pourquoi une étude ayant pour sujet le prophète Elie ?

Pourquoi une étude ayant pour sujet le prophète Elie ?
mardi 25 janvier 2005

par Abd Al Haqq

Petite dédicace
Permettez-moi, de dédier cette modeste contribution à la mémoire de deux de mes maîtres.
– Le premier, humble moine Cistercien, était portier à la Trappe, "La Grande Trappe", c’est Frère Elie. Il signa pendant de nombreuses années ses participations aux " Etudes Traditionnelles " du pseudonyme d’Elie Lemoine et deux ouvrages remarquables dont "Doctrine de la non-dualité et Christianisme" ; par un moine d’occident Chez Dervy.
– Le second se nommait Jean Granger. Il fut entre autres un des principaux acteurs avec le R.P. Riquet du rapprochement entre l’Eglise Catholique et le Judaïsme, d’une part et avec la Franc-maçonnerie d’autre part. Il a signé ses ouvrages du nom de Jean Tourniac.
Au moment où je terminais cette rédaction, j’ai reçu la grâce de la naissance de mon fils et vous comprendrez que s’il se prénomme Jean-Elie ce n’est pas par hasard, mais bien parce que sa maman et moi nous avons voulu rendre hommage à cette lignée spirituelle et invoquer pour l’enfant la sainte influence de l’esprit de feu et de foudre qui anima ces prophètes.

Pourquoi une étude ayant pour sujet le prophète Elie ?
Le personnage du prophète Elie concerne les trois traditions du Livre, Judaïsme, Islam et Christianisme. C’est donc un point commun qui peut nous aider à resserrer des liens et, dans cette quête qui est la nôtre, nous apporter une vision synthétique (et non syncrétique) des dogmes et de leur valeur symbolique dans une perspective métaphysique.

Elie est ce que l’on peut appeler un "archétype", au sens platonicien du terme.
En sa qualité de prototype de l’initié-initiateur, Elie nous offre un modèle vers lequel nous devons tendre.

soyez pas étonnés si nous ne traitons pas ici de l’aspect historique de tel ou tel autre passage de la vie du prophète ; ce n’est pas notre propos. Depuis la "Renaissance", en effet, le savoir rationnel a pris le pas sur la Connaissance. (Le souci de rationalisation procédant sans doute d’une volonté de maîtrise des éléments constitutifs de la vie).

Or l’homme ne peut posséder la vérité absolue, car la Vérité c’est Dieu (Al Haqq). Dans sa recherche, percevant ça et là quelques vérités relatives, (relatives à sa perception sensorielle limitée, à sa faculté analytique, à la partialité et à la parcellisation de son regard), l’humain érige ces bribes de clarté en absolu, en dogmes.

L’homme antique et médiéval savait, lui, que la réalité contingente, et dans ce cas historique, n’est qu’une apparence. Elle n’est que le symbole d’une réalité plus grande, une réalité métaphysique, une réalité métahistorique. Il me semble important, pour un vrai cherchant, de se laisser imprégner par cette Réalité sans y opposer de réticences intellectuelles et contester la validité rationnelle du discours biblique ; la Parole de Dieu. Ceci ne nous conduirait qu’à une réédition du péché originel qui consiste bien à vouloir décider par soi même du bien et du mal, du vrai et du faux.

Si pour la majorité de nos contemporains une chose ne saurait être scientifiquement fausse et pourtant vraie dans l’ordre de l’absolu, pour ma part je me contenterai, "n’ayant ni le cœur fier ni le regard ambitieux" (Ps. 130) de méditer l’Ecriture sachant que Dieu m’y parle, seul à seul dans le silence du cœur.

Mais revenons au prophète Elie...(suite)