![]() |
Elie, quelques préliminaires...
|
Que dire des écritures nous relatant l’histoire d’Elie ? Un peu d’exégèse historico-critique nous apprend que ce cycle est l’œuvre d’un seul auteur, où, plus exactement un seul rédacteur, qui a certainement utilisé et mis en forme une tradition orale antérieure. Ce rédacteur est un maître affirmé du langage et de la spiritualité ; son récit est construit avec une précision mathématique. Il vise à pérenniser une doctrine basée sur une expérience mystique et en aucun cas à glorifier le prophète Elie. D’ailleurs il juge ce dernier avec lucidité et parfois se moque même de ses travers trop humains. C’est donc un maître spirituel, qui connaît la doctrine et restitue un vécu. C’est un initié capable d’organiser et de transmettre l’initiation. Ce ne peut être Elie lui-même car la contradiction serait trop grande entre l’exposé narcissique et la doctrine sous-jacente basée sur l’effacement du " moi ". Psychologiquement Elie est un fonceur, un battant et un impulsif, alors que le rédacteur est un fin calculateur. Donc deux hommes différents ; peut être un maître et son disciple ? Le texte a été rédigé avant la réforme religieuse de Josias (-622), à une époque où les deux royaumes d’Israël existaient, donc avant la chute de Samarie (-722), mais après la mort du fils du roi Achab (-850). Donc assez certainement entre -850 et -722. Mais il relate des événements datés d’environ -950. Ce qui laisse supposer une transmission orale de 150 à 200 ans, c’est assez peu pour l’époque. [1] En résumé : un texte écrit par un initié de lignée "éliaque", connaissant bien son maître et sa doctrine, appartenant à une école bien vivante au moment de la rédaction. Un récit initiatique et un itinéraire mystique. Iconographie : A quoi pouvait bien ressembler Elie ? A divers endroits, Elie est représenté en habit de Carme (bure, scapulaire, et manteau blanc) comme par exemple à l’Abbaye du Mont des Cats (59), sur le triptyque du 16ème qui se trouve à l’entrée de l’abbatiale. Elie est aussi souvent représenté dans un "char de feu" lors de son ascension, vivant aux cieux, et jetant son manteau en signe d’investiture sur son disciple Elisée. Le nom d’Elie Eliyahou s’écrit : ALYHV Donc par sa valeur guématrique, le nom d’Elie est synonyme de prophète au carré ou de racine des prophètes. Quel est le Dieu d’Elie ? Ce n’est donc pas un Dieu personnel que sert Elie, puisque c’est le Dieu qui s’autodéfini par "éyé ascher éyé", littéralement : "je être ce que être" où plus exactement "je suis ce qui est" ou encore : "je suis l’être des êtres". A cette locution nous devons rajouter le RY ce qui nous donne "je suis l’être des êtres vivants". |
Pour répondre à cet articlePour consulter le forum lié à cet article |
|
Les illustrations proviennent des sites :
[1] Les anciens pouvaient assez facilement, à de nombreuses années de distance transmettre mot à mot un texte entendu une seule fois. Il semble bien que l’être humain sur ce point comme en bien d’autres soit en dégénérescence. |
Cette page a déjà été visitée 4880 fois.
![]() D'autres articles du site à consulter sur les thèmes traités ici : |
![]() |
Pour ajouter un nouveau commentaire à cet article |
|
Accueil - Alphabétiquement vôtre - Sur les Routes - Horizons Traditionnels - Champs du monde - Plan du site ![]() ![]() |