De l’Unique vers le Banal ? ! L’Homme à la Découverte de l’Univers.
mercredi 5 décembre 2007
par Yéyé
L’Homme, l’animal terrestre qui se tient sur ses pattes arrières, n’a qu’un léger mouvement de la tête à faire pour admirer l’immense étendue du Ciel. Ce faisant, il se situe dans l’Univers en fonction de ses connaissances et parfois de ses croyances. Or, il semble que notre place évolue assez rapidement ces derniers temps. Il m’a donc paru opportun de faire un point sur ce sujet céleste.
L’Homme et la représentation de l’Univers Pendant de longs siècles, une bonne partie de l’humanité et en premier lieu les Occidentaux se sont vus au centre de l’univers ; les Chrétiens particulièrement affirmaient que l’Homme était la création la plus aboutie de Dieu.
Ainsi de nombreuses personnes se représentaient l’univers sous forme de sphères successives. Les sphères les plus lointaines étaient du domaine des étoiles, de la perfection, du Paradis et du divin. Dans les sphères intermédiaires, les anges actionnaient mécaniquement les autres sphères, ce qui expliquait les mouvements constatés. La sphère de la Lune était le siège du Purgatoire et la sphère centrale était celle de la Terre, du perfectible et de l’Homme. Au centre de la Terre se trouvait l’Enfer. Ainsi, plus l’âme s’éloignait de la Terre, plus elle s’approchait de Dieu.
La représentation de l’univers était donc fortement connotée par la religion. C’est pourquoi les théories de Nicolas Copernic et cent ans plus tard de Galileo Galilei, qui plaçaient le Soleil au centre du monde furent si traumatisantes. L’homme perdait sa place éminente. Une des conséquences notables de cette théorie fut d’accroître très considérablement la taille de l’univers. En effet, si le Soleil était au centre de l’univers, il fallait bien que la Terre soit en mouvement. Or, les étoiles semblaient immobiles par rapport à notre position, pourtant mouvante. La seule conclusion possible était que les étoiles devaient être extrêmement éloignées, sans que l’on puisse pourtant chiffrer les distances.
Tycho Brahe, Kepler, Newton et Laplace réduisirent à néant la vieille théorie des sphères en montrant que le mouvement des planètes n’était pas circulaire mais elliptique ce qui détruisait de fait les sphères.
Surtout, Sir Isaac Newton démontra qu’une des lois principales de l’univers était celle de la gravitation. L’histoire de la fameuse pomme eut des répercutions énormes puisque l’univers devenait d’un coup infini. En effet, s’il avait été fini, il existerait une position centrale vers laquelle la gravité ferait s’effondrer toutes les parties de l’univers pour y former une grande masse, ce qui n’était pas conforme à la situation observée. Cette nouvelle théorie d’univers infini se heurtait toutefois à un problème de taille connu de tous les hommes : la nuit est noire. En effet, dans un espace infini, il y a un nombre d’étoiles infini et donc une quantité de lumière infinie. C’est-à-dire qu’il n’y a aucune raison pour que la nuit soit noire, puisque l’obscurité n’est que la conséquence de l’absence de lumière.
Puis, Laplace porta le coup fatal à la religion en affirmant clairement qu’il n’avait pas besoin de l’hypothèse de Dieu pour expliquer un univers infini.
Enfin, Darwin avec sa théorie montra que l’évolution avait demandé beaucoup de temps et que l’homme n’était qu’une résultante de ce très long processus. Une nouvelle fois, l’homme perdait sa position privilégiée et l’univers, qui n’avait cessé de s’agrandir au fil des siècles, devenait tout d’un coup très vieux, bien plus ancien que les six mille ans que lui donnait Kepler et Newton.
La Lumière et la Représentation de l’Univers On en était là à la fin du XIXe siècle lorsque le développement des télescopes, dont le premier connu date de 1609 (Galilée), permit de réaliser des progrès très importants. Mais le changement fondamental intervint au début des années cinquante avec la radioastronomie issue des développements des radars durant la Seconde Guerre mondiale.
Avec cette technologie, on pu voir la lumière non visible La lumière du Soleil est en effet constituée de photons qui oscillent dans l’espace avec une longueur d’onde variable. Plus la longueur d’onde est courte, plus la lumière est énergétique. Parmi les constituants de la lumière, les rayons gamma et X sont les plus énergétiques puisqu’ils traversent sans coup férir notre corps, par exemple. Les ultraviolets, moins puissants, ont toutefois la capacité de brûler sévèrement notre peau et peuvent entraîner des cancers. Puis viennent la lumière visible, les infrarouges, les micro-ondes, domestiquées dans nos fours et les ondes radios qui véhiculent la télévision et la radio.
Ainsi, la lumière visible ne constitue qu’un minuscule fragment de longueur d’onde de la lumière. Les yeux de l’homme sont des récepteurs de lumière visible, car le Soleil émet la plus grande partie de son énergie sous cette forme. Si le Soleil nous envoyait essentiellement des rayons X, nous aurions des yeux et une vision bien différents... et une perception du monde totalement modifiée.
La conséquence de ces sept constituants de la lumière est très simple : nous ne voyons qu’une petite partie de la lumière. L’essentiel est invisible. Ainsi, un même objet peut être regardé suivant sept modes différents si l’on possède les décodeurs adéquats. Le même objet présentera une image bien différente dans chaque mode, à tel point que l’on pourrait penser que ce n’est pas le même objet.
Notre œil est donc un instrument bien pauvre pour regarder l’univers. Avec la radioastronomie, on commença à regarder l’univers avec un œil neuf et complet.
Le spectacle qui s’offrait ainsi à nous était hallucinant Notre système solaire devint bientôt familier. Il était ridiculement petit. Pluton, la neuvième « planète » la plus lointaine du système solaire (qui a dernièrement perdu son titre honorifique de planète) n’était qu’à 5,2 heures-lumière de la Terre, c’est-à-dire rien du tout.
Rappelons que l’unité de mesure des distances en astronomie est l’année-lumière, c’est-à-dire la distance que parcourt la lumière en une année, sachant que sa vitesse est de 300.000 km/seconde ou bien 1.080.000.000 km/heure ou encore 9.460.800.000.000 km/an.
Le système solaire fut localisé dans notre galaxie, la Voie Lactée. Il se trouve en banlieue, sur un des bras spiraux de la Voie à environ 30.000 années-lumière de son centre, le noyau galactique. Comme la Voie Lactée mesure 45.000 années-lumière de diamètre, notre position est très quelconque, d’autant que notre Soleil n’est qu’une étoile parmi les cent milliards qui constituent notre galaxie.
En 1923, Edwin Hubble, l’homme qui a donné son nom au télescope spatial, découvrit que la distance qui nous séparait de la constellation d’Andromède était de 2.300.000 années-lumière, soit bien plus que la taille de la Voie Lactée. Nous avions dès lors une galaxie cousine. Aujourd’hui nous savons qu’il existe plusieurs centaines de milliards de galaxies. Je vous laisse calculer le nombre d’étoiles qui existent dans l’univers...
La structure de l’univers prenait forme. La Voie Lactée et Andromède constituent avec une quinzaine d’autres galaxies nettement plus petites, un groupe local de galaxies.
Ce groupe local s’agglomère à d’autres groupes, pour former un amas de galaxies. Cet amas, avec d’autres amas s’agglutinent pour devenir un super amas qui forment avec leurs congénères le grand attracteur et ainsi de suite jusqu’à ce que… notre petit esprit humain ne puisse plus imaginer ou concevoir l’immensité infinie que nous avons sous les yeux lorsque nous levons la tête pour admirer le ciel. Mais le plus étonnant fut de découvrir, que malgré ces empilements d’étoiles et de galaxies, les distances qui les séparaient étaient telles que finalement l’univers était plein de vide. On calcula que le vide représentait 90% de l’univers.
Le Big Bang
Six ans après avoir mesuré la distance qui nous séparait d’Andromède, c’est-à-dire en 1929, Edwin Hubble montra que la majorité des galaxies s’éloignaient de la Voie Lactée avec une vitesse proportionnelle à la distance. Ainsi, une galaxie deux fois plus lointaine s’éloigne deux fois plus vite, tandis qu’une autre dix fois plus lointaine s’éloigne dix fois plus vite.
De plus ce mouvement est identique dans toutes les directions observées : haut, bas, droite, gauche, devant ou derrière.
La conclusion qui s’imposait naturellement était que toutes les galaxies avaient un même point d’origine. De là vient l’idée d’une grande explosion primitive qui aurait dispersé la matière.
C’est la théorie du Big Bang qui donne ainsi à l’univers un passé, un présent et un futur et qui voit subitement revenir la Création divine puisque avec un passé, il a bien fallu admettre l’existence d’un instant zéro.
Dieu et le Temps faisaient ainsi un retour triomphal au moment où on s’y attendait le moins ! Pie XII, si peu bavard sur quelques sujets fondamentaux de son époque, s’empressa pourtant de raccorder le Big Bang et la création de l’univers par Dieu. Pour lui, la preuve scientifique de l’existence de Dieu était bien apportée par le Big Bang. Pour l’anecdote, on notera que l’astrophysique est la seule science profane que le Vatican étudie en permanence via une équipe de moines-chercheurs située à Castel Gondolfo.
On se mit alors à mesurer l’âge de l’univers et on s’accorda sur environ 15 milliards d’années. On verra dans la suite de cet article que cette datation a été modifiée dernièrement.
Comme la lumière se déplace à une vitesse finie, elle met un certain temps à nous parvenir. Ainsi, la lumière du Soleil requiert huit minutes pour arriver jusqu’à votre œil. Si vous observez Pluton avec un télescope, vous verrez une image vieille d’un peu plus de 5 heures. De la même façon, une observation d’Andromède est vieille de 2,3 millions d’années, c’est-à-dire qu’elle est contemporaine de l’Homo Habilis, alors que l’observateur est sans conteste un Homo Sapiens Sapiens…
Puisque voir loin, c’est voir tôt, il devenait possible d’observer un jour une lumière vieille de 15 milliards d’années, c’est-à-dire aussi ancienne que le Big Bang, ce qui serait une preuve de la validité de cette théorie.
Curieusement, personne ne se mit en quête de ce rayonnement fossile et c’est tout à fait par hasard que deux radioastronomes américains, Arno Penzias et Robert Wilson, entendirent en 1965 la « musique de la création ». Pour l’anecdote, ils furent tellement surpris par leur découverte, qu’ils crurent d’abord à une interférence générée par un couple de pigeons qui avait élu domicile dans leur radiotélescope. Depuis cette époque, le Big Bang n’est pratiquement plus contesté par les scientifiques.
On put dès lors établir le calendrier cosmique Si toute l’histoire de l’univers était comprimée en une seule année, le Big Bang prendrait place la 1er janvier à zéro heure.
La Voie Lactée aurait commencé son existence le 1er avril et le système solaire le 9 septembre.
L’évolution darwinienne des espèces se déroulerait dans la seconde moitié de décembre avec par ordre d’entrée en scène :
– 19 décembre : premiers poissons et vertébrés.
– 20 décembre : premières plantes.
– 21 décembre : premiers insectes.
– 23 décembre : premiers reptiles.
– 24 décembre : premiers dinosaures.
– 26 décembre : premiers mammifères
– 27 décembre : premiers oiseaux.
– 28 décembre : extinction des dinosaures.
En ce qui concerne l’homme, tout se passerait le 31 décembre en fin de soirée :
– 22 h 30 : premiers hommes.
– 23 h 59 : Stonehenge
– 23 h 59 min 50 s : civilisation égyptienne.
– 23 h 59 min 55 s : naissance de Bouddha.
– 23 h 59 min 56 s : naissance du Christ.
– 23 h 59 min 59 s : période de la renaissance italienne.
– Minuit : instant de cette lecture.
Avec le Big Bang, si Dieu retrouvait une place très convenable, l’Homme était de nouveau repoussé dans un rôle mineur, n’apparaissant que durant un instant ridiculement petit de la grande histoire universelle.
Cependant le Big Bang avait le mérite énorme d’expliquer les 90% de vide qui constituait l’univers. En montrant que les galaxies se fuient les unes les autres au fil du temps, Edwin Hubble démontrait l’agrandissement, l’expansion de l’univers et la place de plus en plus importante du vide.
Pourtant, on dit bien que la nature a horreur du vide…
Désolé pour le délai avec lequel je donne suite à vos intéressants commentaires.
Je ne partage pas réellement votre avis. La science ne me parait pas réellement être une menace, un poison, pour l’Homme, pas plus qu’une religion quelconque couplée ou non à la philosophie.
Il me semble comme vous que l’humanité a besoin d’équilibre pour s’accomplir et progresser. Toutefois, cet équilibre entre science et conscience me parait aujourd’hui un peu plus stable qu’à l’époque de Copernic par exemple.
En Occident, le poids du Christianisme, ou plutôt de l’Eglise chrétienne, ne pèse plus sur la science comme une chape de plomb. Les positions de notre chère Eglise qui plaçaient l’Homme dans un rôle central ont été largement ébranlée par la science et c’est très bien ainsi.
A contrario, je ne pense pas non plus que la science actuelle n’a pas de garde fou. La conscience individuelle des scientifiques, mais aussi la conscience collective qui s’exprime par la spiritualité, la philosophie ou la politique constitue des remparts qui me semblent relativement forts.
Au final, je trouve que les choses sont un peu plus équilibrées que par le passé et que la liberté de chacun est un peu mieux respectée. Sans pour autant faire preuve d’angélisme ou de naïveté.
Je ne suis même pas certain que l’impact des découvertes scientifiques sont aujourd’hui plus important qu’avant sur la société.
Ce qui change, c’est essentiellement l’échelle dans laquelle nous nous situons.
L’échelle est aujourd’hui planétaire au super grand minimum alors qu’avant elle était locale. Mais l’impact d’une avancée scientifique reste le même sur la société, qu’elle soit locale ou globale.
Les avancées actuelles dans le domaine de la génétique peuvent sans doute donner le frisson à notre communautée humaine.
La domestication du feu, qui peut détruire ou apporter protection et chaleur, a certainement donné aussi bien des frissons aux petits groupes humains qui l’ont expérimenté. Certains de ces groupes en ont peut-être été victimes, mais d’autres ont survécu et ont progressé.
Il en est de même pour un bon nombre d’avancées scientifiques majeures.
L’Homme disparaitra tôt ou tard de la surface de la planète. "Naturellement" ou pas. Peut-être par sa faute, pour avoir jouer à l’apprenti sorcier avec la génétique par exemple, ou le climat, la pollution, le nucléaire, les religions, l’intolérance, l’orgueil, que sais-je encore ...
Je reste persuadé qu’à l’échelle universelle dans laquelle nous allons prochainement entré, cela restera un phénomène local, de la même façon que, dans mon exemple sur le feu, l’éventuel disparition d’un groupe humain a été un phénomène local. Dramatique pour le groupe en question, mais local à l’échelle de la planète.
Le destin de l’Homme est très, très, très local à l’échelle de l’univers.
Si l’Homme se détruit lui-même, d’Autres profiteront peut-être, sans doute, de son expérience.
Lucy, lorsqu’elle s’est engagée dans un cours d’eau pour le traverser, ne pouvait pas imaginer que bien plus tard la découverte de ses restes en apprendrait beaucoup à ceux qui avaient évolué vers l’Humanité.
Si ce n’est pas nous, ce sera quelqu’un d’autre qui ouvrira une nouvelle porte vers la Connaissance.
Ce qui certain, c’est que l’on ne peut revenir en arrière, et qu’une découverte se doit d’être domestiquée, comme le feu que nous utilisons aujourd’hui quotidiennement, bien qu’il ait toujours la capacité de nous détruire.
Encore une fois, cette domestication me parait aujourd’hui un peu mieux garantie qu’avant par notre conscience individuelle ou collective, même s’il reste bien des progrès à faire.
Bonjour Yéyé
C’est vrai que nous n’avons pas le même point de vue. Pour moi la science dans son application technologique menace toute l’humanité la vie planétaire itout. De quel droit aurions nous la possibilité de détruire la vie sur une planète pour faire notre expérience humaine. Il l n’y a pas une seule invention du mental humain qui ne se retourne contre la vie d’une façon ou d’une autre comme dit Satprem. Aussi le seul espoir me semble bien dans un nouveau monde avec un autre chose un après de l’humain. Contrairement à vous je crois que nous ne maîtrisons rien, nous comprenons si peu que nous avons oublié le fait Traditionnel. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil, nous n’inventons rien nous retrouvons de façon chaotique les connaissances que nous avons mal appliquées jadis. Mais l’humanité a des gardiens, c’est en eux que j’ai mis toute ma confiance. Ce sont eux qui la protègent d’elle -même. Cette science ne m’impressionne pas du tout, elle n’est qu’une forme renforcée d’ignorance, la plus solide de toutes les prisons.
La science tout au plus, utilisée par certains sages peut éclairer certaines intelligences vers des vérités bien plus grandes et éternelles.Mais c’est un jeu comme il y a tant de jeux. Il ne faut pas priver les enfants de leurs jeux. Juste les empêcher de faire trop de bétîses. Et là je pense que le Père Noël est d’accord avec moi.
Merci pour votre contribution André. Vous avez parfaitement raison, la philosophie nous est indispensable. Elle ne faisait cependant pas directement partie de mon sujet qui se limite à un petit bout de science et quelques réflexions simples.
Enfin, à propos du hasard que vous citez, un éminent scientifique puisqu’il s’agit d’Albert Einstein a joliment dit : "le hasard, c’est Dieu qui se promène incognito".
Je vous suis très bien Yéyé.La terre aurait été crée selon nos connaissances actuelles il y a 4,5 Ga (milliards d’années) et le système solaire doit se détruire dans la même période de temps.
Ceci devrait nous donner un peu de recul sur notre condition.Mais la sience, ce n’est pas uniquement l’astrophysique même si elle est un "gros" morceau.Aujourd’hui la génétique vient nous poser une grande quantité de questions car elle fait de nous des démiurges potentiels.Seulement voilà, la science avance bien plus vite que la conscience.Un généticien Catholique français Jean-François Matteï président de la Croix-Rouge Française vient de publier un livre "L’Homme en quête d’humanité".La religion pour lui fait sens mais pour d’autres c’est la philosophie qui peut questionner la science.Elles ne sont pas de trop pour faire équilibrer cette omnipotence. Le rapport s’est inversé sur l’époque de Copernic ou Galilée.La science aujourd’hui menace notre humanité mais la religion disons les religions les spiritualités aidées de la philosophie là encore au pluriel à mon avis sont un contre poison.
Quelle histoire passionnante, quelle aventure que la découverte par l’homme de son Univers !
J’aime beaucoup la métaphore du calendrier cosmique rapporté à une année terrestre (n’est-elle pas d’Einstein ?).
En considérant les choses sous l’angle de cette métaphore (le Temps n’est-il pas relatif), la Bible nous propose une version tout à fait raisonnable avec la construction du monde terrestre en 7 jours !
Comme il est court, le "temps" de l’émergence de l’Homme !
Les créationnistes n’ont rien compris !
La science confirme la foi, et rend l’homme libre de préférer à cette foi l’émerveillement devant la Nature.
Mais parfois, sans qu’il en soit forcément conscient, les deux attitudes se rejoignent au coeur de son être.
Je suis bien content que cet article vous ait plu. C’est toujours une grande satisfaction de savoir que l’on a des lecteurs, à fortiori si le sujet leur a plu.
En ce qui concerne le calendrier, je ne sais pas exactement qui en a eu l’idée le premier. Je vais me renseigner pour savoir si c’est bien Albert.
Je ne sais pas bien qui sont les Créationnistes. Ne serait-ce pas ces personnes qui interprêtent littéralement la Bible et qui considèrent donc sérieusement qu’Adam est une création ex-nihilo de Dieu ?
Evidemment, s’il s’agit bien de ces personnes, la science semble les contredire quelque peu. Chacun voit midi à sa porte et cela ne porte pas vraiment à conséquence à la condition que personne ne cherche à imposer son midi à l’autre, ce qui n’est guère dans notre culture occidentale.
Quoiqu’il en soit, Créationnistes ou non, il semble bien qu’il soit difficile d’éliminer définitivement Dieu dans cette histoire, contrairement à ce que l’on pouvait penser au XIXème siècle. Je trouve que son retour scientifique est tout à fait remarquable et inattendu. Bien joué !
Dieu ou ce que je nomme le grand spectacle de la Vie, car je suis un peu comme vous : les deux se rejoignent parfois, souvent, au plus profond des âmes des poussières d’étoiles que nous sommes.
Si on veut faire le point sur les rapports de la foi avec la raison, on ne peut pas se contenter de religion et science.Il y a une moyen terme, troisième point du triangle : la philosophie.Elle réinvente Dieu depuis des siècles.A lire donc le dossier de la reveue "Philosophie" "Dieu l’opium des philosophes".Benoît XVI s’arroge la raison dans ses dogmes.Mais la science a aussi ses dogmes.La philosophie ne réduit pas, elle garde une tension entre transcendance et raison.Le créationnisme est le créatinisme car il ne défend pas Dieu,il le ridiculise.La question d’un Dieu créateur reste entière même dans une perspective évolutive, peut être encore plus car le hasard d’un coup de dé faisant de la vie une chose improbable ayant eu lieu pourtant est réduit à néant.
Je suis tombé sur plusieurs sites qui donnent Carl Sagan comme "inventeur" du calendrier cosmique.
Il est d’ailleurs possible de poursuivre ce calendrier au-delà du 31 décembre à minuit, puisque l’on sait avec une quasi certitude que le Soleil aura épuisé son combustible dans 4 milliards d’années, se transformera en géante route et fera disparaître la Terre sous les effets conjugués de sa taille démentielle et de sa température. Sur le calendrier cosmique, cet évènement interviendra le 1er avril de la seconde année...