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Le mystère d’une marque au "Quatre de Chiffre"
Quelles sont nos données de base ?
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Cet article fait partie d’un dossier intitulé : Le mystère d’une marque au "Quatre de Chiffre" D’abord la date : 1560, inscrite sur le blason (le S à l’envers est un 5 de l’époque). Mirepoix est une ville importante au XVIe siècle, et 1560 est une date-clef. Catherine de Médicis, régente à la mort de François II, temporise et parvient à geler le statut territorial entre les deux religions. Ce n’est qu’en 1562 que François de Lorraine, duc de Guise (portrait en haut de cet article) organisera le massacre des Protestants à Wassy, déclenchant le début des hostilités violentes. Après l’assassinat du duc le 18 février 1563 par Poltrot de Méré, un gentilhomme protestant, la guerre se conclue en mars 1563 par l’édit d’Amboise, qui entérine l’existence des églises protestantes en France, et constitue une forme d’acceptation de la Religion Réformée. Mais cela ne calme pas les deux clans ! La guerre est particulièrement vive autour de Mirepoix. Les violences entre Papistes et Huguenots ravagent la région. Des troubles se manifestent à Pamiers en 1559 et à Foix (aux frontières proches du pays de Mirepoix) en 1560. Le Comté de Foix sera d’ailleurs gagné à la religion réformée. Mais Philippe de Lévis-Mirepoix, lui, résiste à la Réforme. Il n’oublie sans doute pas que son ancêtre a reçu les terres de Mirepoix de Simon de Montfort, comme remerciement pour sa participation dans la croisade contre les cathares ! Et c’est là notre deuxième donnée : à la date du début des guerres de religion, la marque évoque une croyance tout à fait fidèle à l’Eglise. Troisième donnée : les initiales GA. Certains commentateurs évoquent, devant de telles initiales, une allusion à une autre signification (GA = Grand Architecte ?). À ce stade, un petit flash-back historique sur les confréries et les corporations de métier s’impose : Durant le bas Moyen Age, les « collegia » se mirent sous la protection de l’Eglise et des monastères. Vers 1400, les manuscrits "Regius" et "Cooke" racontent l’histoire traditionnelle des Francs-Maçons et présentent un ensemble de règles professionnelles et morales : ce sont les "old charges" (anciens devoirs). L’affirmation de la foi dans le Christ Jésus et en Marie, la date de 1560, les initiales du Maître, plaident donc pour une marque de métier, qui, par sa symbolique, se réfère avec force aux dogmes de la foi catholique. La forme blasonnée du chiffre évoque une enseigne, et il n’est pas impossible que, de surcroît, cette enseigne ait pu être utilisée comme cadran solaire de type « méridional ». Voilà toutes nos hypothèses de base. |
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– Le portrait du duc de Guise en haut de cet article provient du site : http://www.ac-strasbourg.fr/.
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