Accueil
Alphabétiquement vôtre
Honoré de Balzac
III - Influence martiniste sur Balzac
Influences diverses - Le rôle des femmes
|
Influences diverses - Le rôle des femmes
|
Cet article s’inscrit dans le cadre d’une vaste étude intitulée "Balzac et le Martinisme". Pour en consulter le plan. Pour revenir à la page précédente... Lettre à Zulma Carraud : _ "Vous avez bien raison, chère âme, d’aimer madame de Berny. Vous êtes la seule dont elle ne soit pas jalouse, vous avez dans la pensée des ressemblances frappantes, même amour du bien, même libéralisme, même coeur pour la masse, même élévation d’âme de pensée, même délicatesse de coeur". Balzac tient de son père un certain goût pour la réflexion intellectuelle, la politique, l’histoire, la religion, le droit, la physiologie et s’il a, comme nous le supposons, appartenu à des cercles Martinistes, ce n’était pas faire injure à son père qui était Franc Maçon et s’intéressait à l’histoire religieuse et aux civilisations orientales. Par sa mère, il a pu déjà être sensibilisé à la pensée Martiniste puisque Swedenborg et Saint-Martin figuraient dans sa bibliothèque, ainsi que des traités de magnétisme. Le séjour de Balzac au collège de Vendôme où il entre à Paris en 1807 sera déterminant dans sa formation spirituelle puisqu’il y subira l’influence de Dessaignes, auteur d’une théorie sur les fluides. C’est dans ce collège, si l’on en croit le caractère autobiographique de Louis Lambert que prend naissance "La Théorie de la Volonté" qui jouera un si grand rôle dans son système philosophique personnel. La philosophie de Balzac, à la fois spiritualiste et matérialiste, sera enrichie en données matérialistes par ses études parisiennes en 1814. Il suit les cours de Victor Cousin, Vacquart, un disciple de Gall, et Geoffroy Saint Hilaire, biologiste et philosophe. En 1822, il rencontre Laure de Berny, c’est pour lui l’occasion de prolonger son initiation philosophique, spirituelle, littéraire et sentimentale. En 1833, il rencontre celle qui sera sa femme et dont l’influence mystique sur l’écrivain est aussi remarquable, c’est la comtesse polonaise Evelyne Hanska, Eve dont il rêvait tant. Les pièces mystiques jalonnent son oeuvre d’une façon remarquable. Il y a "Falthurne", l’essai de prose rythmée qui donnera plus tard Seraphîta. Séraphîta dont il dit "on peut faire Goriot tous les jours, on ne fait Séraphîta qu’une seule fois dans sa vie". Il sort le second "Falthurne" (1820), "Le Centenaire" (1822), "Le Traité de la Prière" (1824) qui témoignent de son inspiration du moment. Et en 1831, c’est la parution de "La Peau de Chagrin" qui lui vaut un certain succès. "La Recherche de l’Absolu", "Le Chef d’Oeuvre Inconnu", "Louis Lambert" développent le postulat de "La Peau de Chagrin" selon lequel la pensée peut détourner le cours normal de l’énergie vitale. "Le Livre Mystique" comprend "Séraphîta" et "Les Proscrits". Balzac ajoute plus tard "Louis Lambert" et "L’Enfant Maudit" dans les études philosophiques. Dans "Le Lys dans la Vallée", (1835-1836), "Ursule Mirouët" (1841), et "Le Cousin Pons" (1847), l’occultisme s’inscrit comme un agent déterminant dans la trame du récit. Balzac a-t-il reçu l’initiation Martiniste ? La question est controversée. Robert Amadou, ce grand exégète de Saint-Martin le conteste mais il est vrai que comme cet auteur nie la réalité d’une transmission initiatique en provenance de Pasqually et Saint-Martin, on peut le suspecter de contester aux autres ce qui lui fait personnellement défaut. Par contre, Raymond Abellio, qui a le mérite d’allier l’esprit scientifique, la grâce philosophique et le talent littéraire avec une heureuse originalité considère dans sa préface de Louis Lambert .. "qu’il en était" : "Un nom domine, on le sait, sur toutes les influences reconnues par Balzac, celui de Swedenborg, "Le Prophète du Nord" le célèbre et voyant suédois de la fin du XVIIIème siècle dont le romancier commence l’étude très tôt, dès 1823 alors qu’il fréquentait certains cercles martinistes restés obscurs". Le mysticisme de Balzac, qu’il fut l’objet d’une démarche intellectuelle, d’une réflexion et d’une recherche philosophique personnelle, ne fait pas de doute. Qu’il ait eu lui-même d’étranges facultés, qu’il les ait exploitées par un entraînement systématique et qu’il ait fréquenté des cercles d’occultisme martiniste, c’est plus que probable. Mais ce mysticisme n’aurait pas autant dominé sa vie et son oeuvre s’il n’avait été entretenu par les femmes, sa mère d’abord, puis sa soeur, Laure de Berny, Zulma Carraud et enfin et surtout Madame Hanska, l’étrangère. |
Pour répondre à cet articlePour consulter le forum lié à cet article |
|
Les illustrations proviennent du site :
|
Cette page a déjà été visitée 2992 fois.
AUTRES ARTICLES DE CETTE RUBRIQUE Henri de Latouche La Société Angélique Influences diverses - Le rôle des femmes Autour de la Pologne - Madame Hanska |
D'autres articles du site à consulter sur les thèmes traités ici : |
Accueil - Alphabétiquement vôtre - Sur les Routes - Horizons Traditionnels - Champs du monde - Plan du site Copyright © 2002/2024 - Les Baladins de la Tradition |