La symbolique du nombre peut-elle nous donner quelques indications ?
Je ne m’étendrai guère sur les significations du nombre quatre, tant je suis persuadé que c’est moins le nombre que le tracé du chiffre qui a amené les confréries de métiers, et les compagnonnages à l’utiliser.
Il est clair que le nombre Quatre est le chiffre de l’accomplissement. Il est la volonté accomplie (le Verbe s’est fait Chair : pensons, toujours, à l’Evangile de Jean).
Cet accomplissement parfait de la création s’exprime de façon dynamique par tout ce qui rythme de façon cyclique, spatiale ou temporelle, le monde manifesté : les quatre points cardinaux, les quatre éléments, les quatre saisons. Ces notions sont familières aux compagnons « voyageurs » par excellence, et dont la demeure est, symboliquement, l’Univers. Ce nombre quatre est un nombre terrien, celui de la matière maîtrisée. En cela, il n’est pas étrange de le voir dans des marques de métier, pour qui c’est par le travail qu’on accède au salut (« prie et travaille » préconisait Saint Benoît). Mais la maîtrise d’un compagnon est matérielle et spirituelle tout en même temps. En refaisant chaque jour les gestes et les tracés selon les règles, il participe à l’harmonie de l’univers, il accomplit son élévation.
Abordons donc le Quatre de Chiffre dans son tracé. Son origine remonte aux Compagnons Tailleurs de Pierre. Nous avons peu de documents sur les organisations initiatiques de bâtisseurs au Moyen-Age, et sur leur géométrie « secrète » (dans le sens de sa dimension confidentielle, mais aussi ésotérique). Les premiers écrits sur ce sujet datent de la Renaissance. Philibert De l’Orme y fait allusion dans le Livre II de son Traité d’Architecture paru en 1567, où l’on voit bien qu’il essaye de rassembler des éléments anciens de tradition orale.
Il l’exprime dans son préambule : « Prologue en forme d’adversativement, ou il est traité de la première figure de Géométrie, qui sont deux lignes s’entrecroisant & faisant angles droits en forme du caractère de la croix, qui est le commencement pour faire toutes œuvres quelles qu’elles soient, & sans lequel caractère on ne sçauroit rien faire. »
À partir du XVe siècle, une documentation relativement abondante parvient sur la Bauhütte, organisation fédérant les loges de tailleurs de pierre du Saint Empire Romain Germanique [1]. Ces Loges de bâtisseurs avaient conçu un système cohérent de grilles de construction, appelés « réseaux », à la fois pour y inscrire la « marque d’honneur » de chaque Maître, mais aussi pour y transmettre un « savoir faire ».
Les réseaux employés par ces Compagnons tailleurs de pierre procèdent d’un principe graphique unique et simple : toute opération doit être menée par le seul recours au compas et à la règle à tracer. Quel que soit le degré de complexification et le type du réseau, toutes ses parties procèdent ainsi d’un acte primordial et d’une mesure unique. Le Tracé de notre fameux « Quatre de Chiffre » fait partie de la construction de l’octogone, figure de base de la construction du « réseau », après le cercle et l’hexagone.
« Sur la base d’un diamètre quelconque du cercle, il faut tracer sa perpendiculaire au centre. Pour ce faire, la méthode la plus rigoureuse consiste à élever à l’aide du compas, dont on aura modifié l’ouverture, deux arcs de cercles de rayon égal à ce diamètre à partir de chacune de ses extrémités. Les points d’intersections de ces arcs de cercles définissent la perpendiculaire recherchée. Les intersections de celle-ci avec la circonférence du cercle initial donnent les sommets manquants du carré fondamental. On notera que le schéma de cette opération forme le fameux et énigmatique « Quatre de Chiffre » figurant sur de nombreuses marques de maîtrise et qu’il s’agit en fait du même tracé que celui qui sert à définir un triangle équilatéral d’après sa base. »
J-M Mathonière [2]
Pour comprendre l’intérêt, sur le plan ésotérique, de placer ainsi chaque partie dans un tout, revenons à la réflexion liminaire de Philibert De l’Orme : les diverses modalités d’obtention des figures (cercles, triangles, carré) au moyen de la règle et du compas renvoient toutes à la construction du « trait carré », c’est-à-dire à la figure de la croix. C’est cette figure qui recèle le « secret » initiatique des compagnons, et qui renvoie chacun d’eux, dans le silence de son travail et le maniement de ses outils, à sa relation intime avec le « Grand Architecte ».
Mais poursuivons sur ce sujet, d’un point de vue plus « spéculatif », en voyant comment le tracé du Quatre de Chiffre suggère le signe de croix des Catholiques, comme l’ont évoqué ses commentateurs...
Cette idée du « signe de croix » m’est aussi venue naturellement en observant la marque de Mirepoix, si christique dans son inspiration !
Les auteurs observent néanmoins que le Quatre de Chiffre représente un signe de croix à l’envers, sans donner vraiment d’interprétation ni d’explication.
Pourquoi est-il « à l’envers » ? D’abord parce que pour reproduire sur soi-même, en se signant, un tracé correct du quatre, il faudrait commencer à se signer en partant de la poitrine et non du front.
Le fait me paraît important du point de vue symbolique. Souvenons nous, en effet, que le Chrétien se signe en prononçant « au nom du Père (front), du fils (poitrine) et du Saint-Esprit (première épaule), pour terminer par Amen (deuxième épaule). Si l’on suppose que le tracé du Quatre de Chiffre représente bien aussi le signe de croix que le Chrétien dessine sur lui-même, on envisage alors que « le Père » n’est plus situé au centre du front, mais au cœur de la poitrine. Le cœur de la poitrine, c’est le « centre secret » des soufis, le Sirr : c’est le siège d’Allah. Derrière le front se situe alors « le Fils », le Verbe incarné, la Parole. Et « le Saint-Esprit », sur l’épaule gauche, c’est le souffle, qui, à partir des paroles de Jésus, introduira le croyant dans la Vérité (le monde de l’Esprit, l’Atman dans une autre Tradition...) « Amen », sur l’épaule droite, c’est la réalisation de cette parole reçue, l’Eau Vive qui désaltère à jamais...
Pour celui qui a lu l’Evangile de Jean, c’est « l’eau vive » de la parole :
« Quiconque boira de l'eau que moi je lui donnerai n'aura plus jamais soif :
l'eau que je lui donnerai deviendra en lui source d'une eau jaillissante pour la vie éternelle. »
(Jean 4, 13)
Le signe de croix évoqué par le « Quatre de Chiffre » est donc bien, non pas une révélation de ce qu’est la Trinité, mais un mode d’emploi pour la rendre opérante sur le croyant. C’est d’ailleurs ainsi qu’on passe du 3 au 4 : par la conclusion opérative, le « Amen », la réalisation de la Parole dans nos vies.
Mais allons plus loin, car le signe de croix est à l’envers d’une seconde manière dans sa représentation par un Quatre de Chiffre.
Le signe 4, que sa pointe soit à l’endroit ou à l’envers, présente à celui qui le regarde une image inversée. Si vous faites le signe sur vous-même, pour qu’il soit correctement vu par une personne qui vous regarde, vous devez choisir de tracer la pointe du quatre sur l’épaule opposée.
À la lumière de ces remarques, nous pouvons peut-être comprendre pourquoi le possesseur de la marque de Mirepoix a dessiné deux 4, l’un à l’endroit, l’autre à l’envers, sur son blason.
Ces deux quatre signifient toujours le signe de croix, qu’il soit celui que je trace (en haut) ou celui qui est tracé en face de moi (en bas) ! Nous avons par là une identité entre « le signe que je trace » et « le signe que je vois ». Cette réalité est riche de conséquences spéculatives...
À la lumière de l’Evangile de Jean, regardons maintenant cette structuration de l’espace que nous indiquent les deux pointes des 4. Elles nous suggèrent les points cardinaux.
Selon la symbolique des points cardinaux et des quatre éléments, l’Air est à l’Est. L’air c’est le Saint-Esprit, le pneuma qui permet que la parole soit reçue. À l’Ouest est associée l’Eau, cette eau-vive qui est précisément l’accomplissement de la Parole du Christ.
« Tout homme assoiffé peut venir à Jésus, c’est-à-dire croire en lui, et boire à la source qu’il offre, sa parole de révélation. Mais ce n’est encore là que le premier temps de la foi, celui qui va jusqu’à l’Heure de Jésus. Avec la glorification de Jésus commencera le temps de l’Esprit. Selon l’évangéliste, l’eau vivante qui coulera du sein de Jésus, c’est l’Esprit Saint lui-même. Et de fait, d’après le récit johannique de la Passion, Jésus mourant, inclinant la tête, transmettra l’Esprit, et de son côté transpercé s’échappera l’eau, symbole de cet Esprit. » Jean Lévêque [3]
Au terme de cette analyse, nous voici en possession des deux axes révélés par notre marque de Mirepoix.
L’axe vertical, tel un chrisme avec son Alpha et son Omega, décrit l’incarnation du Christ et son retour au ciel lors de sa glorification. Mais il décrit aussi le parcours ascensionnel possible de l’homme, de son vivant, s’il laisse travailler en lui la force vivifiante de l’Esprit. La dimension horizontale de la croix est donnée par les deux 4, dont chacune des deux pointes est dirigée dans les deux directions opposées. Elle exprime le mode d’emploi de cette Réalisation : par le souffle de l’Esprit qui nous fait « entendre et voir », on est désaltéré à jamais [4].
Nous pourrions en rester là : quoi dire de plus après cela ?
Pourtant, je me dois d’exprimer pourquoi nous ne pouvons aller plus loin, et pourquoi nous ne pouvons savoir de qui nous tenons les messages transmis par cette marque. Le maître reste inconnu...
– Le logo en haut de l’article est extrait du Tarot de Charles VI, lame 4 : l’Empereur, symbole de la maîtrise et de la réalisation. Il provient du site : http://expositions.bnf.fr/r.
– Le Traité d’architecture de Philibert de l’Orme provient du site : http://www.cesr.univ-tours.fr/.
– Le réseau (en rouge) provient du site : http://www.prismeshebdo.com/.
[1] J-M Mathonière : "Aperçus et considérations sur le « réseau fondamental » des Compagnons tailleurs de pierre de
l’ancienne Bauhütte"http://www.compagnonnage.info/
[4] Il va sans dire que le Maître qui a conçu cette marque n’avait aucunement l’intention de transmettre une doctrine. Les
contenus symboliques d’un tracé étaient vécus intimement par ceux qui l’utilisaient, ou dans la mémoire transmise de
ceux qui les avaient utilisés.
Bonjour, je fais des recherches pour comprendre la signification de la plaque de marbre apposée au dessus de la porte de la Kasbah d’Agadir. Elle comporte un cœur surmonté d’un 4 avec une double barre horizontale.
Quel lien avec les hollandais ? Est-ce une représentation du Sacré Cœur ? La Chapelle des Pénitents Bleus de Narbonne comporterait un cœur surmonté du 4 ? Pouvez-vous m’aider ?
Merci d’avance.
Cordialement
Fait onirique vécu, pouvant apporter confirmation, éclairage et questionnement concernant l’utilisation des symboles et le rôle du quatre (4), en particulier.
Contexte minimal : Le 12 février 1999, j’eu un rêve où je me voyais tirer à la pétanque. Le trajet de la boule reproduisait fidèlement le tracé du 4. À partir du bas, ma boule délogeais une boule adverse, elle frappais ensuite une première, puis une deuxième boule, pour finalement s’immobiliser tout près d’un coin de mur. (Ce coin de mur étant simplement représenté par une petite équerre comportant deux côtés égaux et respectivement parallèles aux axes de la croix du 4).
Dans les années qui suivirent, les faits vécus vinrent confirmer l’analyse faite pour les trois premières boules touchées. Mais, ce n’est qu’au mois d’août 2009 que je pris vraiment conscience de « l’importance primordiale du tracé emprunté », de la croix formée par les diagonales, du carré non tracé, de l’équerre maçonnique et comme votre texte l’indique, de la relation intime avec le « Grand Architecte ».
Réflexion 1 :
Le symbolisme du 4 est-il déjà présent dans le sub. ou supra-conscient de l’humain ? et si oui, s’y est-il accumulé au fil des siècles ou est-il présent de toute éternité ?
Réflexion 2 :
Si, suite à la réflexion 1, on a choisi de nier la présence de la symbolique du quatre en tant qu’héritage inhérent au subconscient de l’humanité ;
alors :
Ne faudrait-il pas admettre qu’une partie de moi était en mesure de savoir que je, (mon esprit conscient), découvrirai plus tard dans ma vie la symbolique du quatre ?
et donc :
d’accepter que le destin soit déjà tracé ?
........ à l’image du 4 ........
Bonjour De Lapie,
Je pense que la symbolique du nombre 4 fait partie de l’inconscient collectif, car ce chiffre est un puissant organisateur psychique. L’oeuvre de C.G Jung, sur le devant de la scène depuis quelques mois avec la publication de son "Livre Rouge", en témoigne. Pour illustrer la réalité psychique de l’inconscient collectif et des symboles universels qui en témoigne, il y a les Mandalas, que l’on trouve au centre du travail spirituel des moines tibétains, comme dans les rêves ou dans les dessins des patients que Jung à soigné. Ces Mandalas qui ont été dessiné par C.G Jung spontanément dans son "Livre Rouge" durant une période difficile de sa vie intérieure nous font voir l’importance du quatre, les quatre points cardinaux opposés du cercle (pour C.G Jung, ce sont des "couples d’opposés"). Le tracé du chiffre à bien entendu une symbolique particulière, car il relie les quatre points opposés.
Un symbole n’est jamais un destin tracé. C’est une fenêtre, une ouverture sur l’univers interne et externe de l’être. Il est un outil, souvent, pour mieux se comprendre et comprendre notre destinée. Il n’est jamais une destinée.
Un rêve important comme le votre, ses coïncidences avec des événements du réels, est une chance à saisir, une réponse à ce que vous n’avez pas été à même de pouvoir demander.
Bon chemin !
Le signe de croix orthodoxe part du front vers la poitrine puis de l’épaule droite à la gauche. Il se fait avec le pouce, l’index et le majeur réunis, l’annulaire et l’auriculaire étant repliés.
Traditionnellement, voici sa symbolique :
Les trois doigts unis : la Sainte Trinité divine
Les deux doigts repliés : les deux natures, divine et humaine, en Christ.
Le tracé, du front à la poitrine, faire descendre l’intelligence dans le coeur
et de l’épaule droite à la gauche, aller de la justice/justesse à la miséricorde qui relève celui qui est tombé.
La marque au "Quatre de Chiffre" est née dans un contexte catholique.
Mais le quatre évoque toujours le signe de croix, que l’on commence par l’épaule gauche ou par l’épaule droite, d’autant que, vous l’avez remarqué, le signe présente deux quatre, l’un vers la gauche et l’autre vers la droite de l’axe central. Mais pour tracer l’un et l’autre quatre tels qu’ils figurent sur la marque, le signe doit être commencé par la poitrine, pour remonter vers le front. Ce qui n’est pas sans intérêt théologique (ou théosophique) !
je fais suite à vos discussions ...suis je bienvenu sur le 4 ? je m’interroge , le signe druidique se fait en cinq points comme le signe de croix et pourtant il est antérieur à la chretienté : poing sur le front ( c’est le maillet des druides ) comme lukellos et des maçons à l’origine signe de croix des druides opératifs , ce signe au front est un rassemblement des forces du zodiaque , puis poing sur le ventre (forces en incarnation descendantes du logos qui va se sacrifier ), puis le dualisant sur le signe des gémeaux aux épaules et le réconciliant au plexus solaire avec le mot "sunaritu.." ce signe est antérieur au druidisme aussi.. l’heritage de la corporéité des mysteres et de ses pratiques est donc à envisager comme élément commun originel, suivant une tronc parfois lisible parfois non..bonnes recherches à tous .
Chaque lecteur est le bienvenu lorsqu’il s’agit de méditer sur un symbole, et en particulier sur le symbolisme des nombres.
Mais le signe de croix n’est pas seulement une allusion au nombre quatre. Il est "incorporation" du sacré, évocation de Dieu et signe de reconnaissance, comme bien d’autres signes rituels ou salutations (signe d’ordre, signe au front, main sur le coeur, etc.).
La liste des gestes rituels de toutes les traditions exprime peu ou prou la même réalité. Ces gestes sont émouvants, car ils font probablement partie des tous premiers échanges entre les premiers humains.
J’oserais même proposer que l’utilisation des symboles a été et demeure un language permettant les échanges et un rapprochement entre l’Esprit et la matière.
Autrement dit : l’esprit conscient de l’humain doit se réapproprier les signes que son coeur, lui, conserve depuis longtemps.
Le christianisme n’a fait que reprendre certains signes et même lieux d’autres cultures beaucoup plus anciennes, certainement afin de rassembler toutes les croyances en une seule religion.
Au Pays-Basque, par exemple, on peut constater que la divinité de l’eau (Mari) a eu un impact (en plus des massacres et tortures subies par ce peuple) sur les croyances locales.
Le chiffre 5 a aussi sa signification dans diverses religions, le chiffre comme le tracé de celui-ci ayant la même importance.
J’ai lu plus haut un commentaire parlant du tracé du chiffre 4 dans les mandalas... mais on oublie de dire que TOUS les chiffres peuvent être retrouvés dans un mandala, ainsi que toutes les formes géométriques.
Le problème de beaucoup d’humains, est qu’ils ne peuvent voir qu’en deux dimensions, alors qu’en explorant les formes en 3 ou 4 dimensions (je ne pense pas qu’un humain puisse voir au-delà de 4 dimensions, à part peut-être certains êtres spéciaux tels que Jésus, Bouddha et certainement d’autres), on accède à beaucoup d’autres schémas, données et compréhensions, que ce soit de ce monde, ou des plurivers.
Plus on cherche scientifiquement et profondément des réponses sur les plurivers et plus on a conscience que des êtres supérieurs existent, eux-même supervisés par d’autres êtres, tout comme nous sommes les dieux de notre propre univers intérieur peuplé de milliards de planètes et d’êtres que nous ne percevons pas, puisqu’ils sont dans une dimension inférieure. Notre mort signifie alors la fin d’autres dimensions cachées à l’intérieur de notre être. L’infini est infini, dans un sens comme dans l’autre et l’humanité ne trouvera JAMAIS les réponses qu’elle cherche en se limitant à un dieu ou un univers.
Et corollairement, plus on cherche Dieu et plus on se rapproche de la science pour avoir des réponses.
Le 4, s’il est tracé avec des courbes au lieu de traits, représente alors une boucle, ou la lettre Alpha.
Afin de percevoir tout ceci, il faut ouvrir son esprit, voir large et loin, tout en mettant de côté nos certitudes apprises tout au long de notre vie.
– Tu sais, par rapport au mont du Golgotha, je dis que Barabbas et Jésus sont mêmes ; Et une fois que Barabbas est devenu Jésus, il devient le Christ, c’est pour moi, l’évolution de l’homme : c’est le passage du fils de l’homme au Fils de Dieu !
Est-ce que je me trompe ?
– Non, non, c’est tout-à-fait ça. C’est le chemin de chaque individu : c’est-à-dire faire tomber toutes les fausses croyances pour n’en garder qu’une seule, celle d’être dans… d’être le Fils de Dieu, justement ; L’enfant !
– Dans l’Amour !
– C’est que dans l’Amour ! Parce qu’en fait lorsqu’on dit que Dieu est Amour, c’est la joie, c’est la beauté, c’est tout ce qu’il y a de meilleur et de plus élevé et c’est aussi le chemin de chaque personne.
– Le trajet ?
– Oui, oui, exactement, c’est même… La vie est ainsi si on est justement, dans le royaume de Dieu.
– Mais c’est le même homme ?
– Bien sûr c’est les mêmes hommes : le pire des assassins, à partir du moment où il se retourne véritablement et qu’il recherche en lui, véritablement le Dieu, il transforme complètement sa vie dans ce sens-là, quoi !
– Voilà donc le symbole du Golgotha. Parce que j’avais remarqué plusieurs croix dressées et cela impliquait un trajet, donc.
– Oui.
Mais la croix, aussi, (bien-sûr c’est symbolique) : c’est la jonction entre le Ciel et la terre et la barre du milieu c’est le monde sur terre, ça exprime la dualité de la vie sur terre et ça divise l’espace en quatre. Et le chiffre 4, c’est le chiffre de l’aboutissement !
Bonjour, voilà donc ce texte ci-dessus où peut-être quelques éclaircissements pourront-ils aider à étancher cette soif !
Amicalement.