"La lumière de l’expérience est comme une lanterne que l’on porte dans le dos, |
Le Bateleur La Lumière dans le Tarot jeudi 14 décembre 2006 par Ibis |
Alors nous y sommes. Le grand départ nous l’avions rêvé, pensé, songeant à mille ports, aux aventures improbables, aux rencontres inimaginables, risquant notre vie, riant et pleurant. Et la voilà devant nous cette carte qui désigne l’ouverture du chemin. Mais pas n’importe quel chemin, certes non. Celui-ci nous mènera au bout si nous sommes persévérant. Le bateleur. Qu’est-ce qu’un bateleur ? Un amuseur de foire, un escamoteur, un hâbleur, son habit est bariolé, il est dans le jeu du monde, il amène le peuple sur d’autres voies que son train-train quotidien, et hop, le temps d’un instant tout peut basculer, il y avait un objet, il a disparu, le revoilà ailleurs. Il connaît les règles, il possède les trucs, il va nous guider. Sans lui, pas de voyage, pas de route, pas de carte. Ce maître peut être intérieur ou extérieur, il est de toutes façons indispensable. Qu’il s’exprime par la voix d’un mendiant, d’un fou, d’un tout petit enfant, d’un maître accompli, ou par une voix parfois si ténue au-dedans de nos silences, sans lui, nous sommes perdus, avec lui, même dans le désert le plus nu, nous sommes sur la bonne route. Car sur ce territoire-ci, les repères habituels sont caducs. Plus de panneau. La cartographie des conventions ne nous indique plus rien. Le bateleur nous le dit. Derrière son habit de foire, il y a le naute, le batelier, celui qui conduit le batel, le bateau en vieux français. Le voyage se fera en mer, mer intérieure qui seule peut nous conduire au pays de la toison d’or. Cet or que le bateleur arbore à ses pieds, à ses cheveux, dans la bourse, partout sur la lame, la lumière est la matière. Il y a ces objets en vrac posés sur la table, mais en y prêtant attention, c’est une constellation bien connue, la grande ourse, qui apparaît, autrement appelé le chariot, et que ferions-nous en mer sans nos amers célestes ? Nos repères sont au ciel. Et quelle lumière y a-t-il hors carte, à l’autre bout de la baguette, dont l’étrange perspective nous en fait voir aussi la tranche ? Le bateleur est le premier des vingt-deux diviseurs du cercle en nombres naturels, et en tant que tel, il est le triangle, il est l’alpha, tout est là, le reste est chemin... Entre ses jambes, figurant les deux colonnes du temple, une mandorle d’or, la porte. Pour naître à la lumière, il nous faut d’abord pénétrer dans la matrice, y subir les transformations, les transmutations. Et renaître lame vingt-et-un, en gloire au sein de cette même mandorle de laurier (l’or y est), dans notre véritable nature qui est nudité. Il est là, à la porte, et nous assure qu’il sera là tout au long du processus, sous différents visages, comme la lumière qui guide. Il porte sur sa tête le signe de l’infini, son crâne n’est pas une prison, une boîte fermée, il est ouvert sur la nature réelle du monde qui est sans conditionnement, sans borne. Pour poursuivre la lecture des articles sur "La Lumière dans le Tarot"... |
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