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Médecin généraliste : une révolution nécessaire
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Médecin généraliste : une révolution nécessaire
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Actuellement on entend dire que la vie d’un médecin généraliste est difficile aussi bien à la campagne qu’en ville. C’est une profession qui demande beaucoup d’études, où l’on a beaucoup de responsabilités, et il semblerait qu’elle n’apporte plus le même niveau de revenus. Vous auriez trente ans aujourd’hui, avec l’expérience, comment feriez-vous ? Je sais quelles sont les grandes fonctions d’un médecin généraliste. Donc ces branches là, il faut essayer de les protéger : ce sont les urgences, c’est la prévention. Donc pourquoi est-ce que les centres de vaccination ne m’hébergeraient pas, moi, médecin, pour tout ce qui est vaccin et prévention ? Ça va plus loin que les vaccins, je dis vaccin parce qu’on comprend tout de suite, mais c’est aussi dans l’éducation sanitaire ; c’est-à-dire apprendre à se nourrir comme il faut, à avoir une activité sportive physique de tant d’heures par semaine pour tout un chacun, etc. C’est une partie que je pourrais ne pas avoir encore à financer : y passer un petit peu de temps et être rémunéré pour ça, oui, et là, je ne suis pas payé à l’acte. Une autre fonction majeure en médecine générale, est la continuité des soins. Le dossier peut être chez moi, il peut être là où on prend les gardes, il peut être là où on fait la prévention, mais il existe et il va me suivre ou mieux, il va suivre le patient. Ce qui évite, entre autre, de recommencer des actes. Et il y a un rôle de synthèse pour lequel il faut vraiment être compétent et ça c’est la plus belle fonction pour moi. Enfin, le diagnostic de départ bien sûr est important, mais la synthèse qui suit est très importante pour le patient. Vous allez voir demain votre généraliste, il vous envoie à un spécialiste, puis à un troisième pour autre chose, mais qui va expliquer à la personne par où elle est passée ? Elle n’a pas pu entendre ce qu’on était en train de lui dire parce qu’on lui apprend à demi mots qu’elle a tel type de maladie. Mais c’est au généraliste que ça revient, ça ! Il doit comprendre ce qui se dit dans le jargon et la langue médicale et l’expliquer aux patients et ça va jusqu’à la vie et la mort. Pour moi, c’est un rôle fondamental. Les liens avec l’entourage professionnel font aussi partie du métier de la médecine ; moi je pense que là, j’ai eu de la chance, encore une fois, mais je l’ai voulu : quand j’envoyais un patient à un spécialiste ou à l’hôpital, je peux vous dire que je pouvais passer du temps à composer mon courrier et à essayer de proposer au spécialiste les deux ou trois diagnostics auxquels je pensais et j’avais des réponses détaillées, instructives, évoquant même les incertitudes ! C’était aussi une formation médicale continue pour moi. Et pourquoi me répondaient-ils ? Parce que je me mouillais, même si je devais être ridicule. Si j’étais ridicule c’est que je ne savais plus ça, il fallait que je l’apprenne. Et ils me répondaient de façon détaillée, tout leur cheminement, et leurs doutes. |
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– Le portrait de Rabelais provient du site : http://www.medarus.org/
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