"Les principes de la vérité sont au nombre de SEPT celui qui les connaît et qui les comprend possède la clef magique qui ouvrira toutes les Portes du Temple avant même de les toucher." (Le Kybalion)


Saint Eloi
mercredi 1er décembre 2004

par Anne Delépi


Humilité - Fidélité
La chanson du bon roi Dagobert qui met sa culotte à l’envers amuse toujours l’enfant que nous ne cessons d’être mais ne nous dit pas grand-chose ni du roi ni du bon Saint Eloi.

Né près de Limoges vers 588, Saint Eloi fut orfèvre et maître de la monnaie du roi Clotaire II puis trésorier et conseiller de Dagobert 1er. En 632, il est ordonné prêtre et fonde un premier monastère. Il devient ensuite évêque et à la mort de Dagobert quitte la cour et se consacre à sa charge ecclésiastique. Il meurt à Noyon le 1er décembre 659.

Saint Ouen, son contemporain, dit de lui dans sa biographie : « C’est un homme capable d’en imposer aux plus grands tout en restant humble devant Dieu ».

La vie de Saint Eloi est celle d’un homme de grands talents, qui, en situation de pouvoir et de richesses, toujours, sans jamais défaillir, est resté dans une parfaite fidélité à ce qu’il avait placé au centre de sa vie : Dieu.

Il a inspiré bien des légendes. L’une a retenu tout particulièrement mon attention : voulant ferrer un cheval rétif, il en aurait coupé le pied puis remis en place... tout simplement !
Outre patron des orfèvres, il est donc aussi et entre autres, patron des forgerons et maréchaux-ferrants.

A Saint Eloi est ainsi lié le travail du plus précieux métal, l’or et le cheval. Réalité et mythe ici s’éclairent l’un l’autre pour nous faire part de ce comment l’homme peut assumer dans le monde avoir des dons, accepter qu’ils soient reconnus, recevoir richesses matérielles, pouvoir et demeurer humble et fidèle.

Le

travail du métal ne s’accomplit-il pas dans l’Hadès, au royaume du dieu forgeron Vulcain, où s’accomplit la transformation de la pierre noire en or ? N’est-ce pas dans nos propres ténèbres qu’il nous faut descendre pour découvrir les véritables richesses ?

Alors le cheval devient l’indispensable monture : cheval noir, chtonien [1], il accompagne la part de nous-même qui doit mourir, conduit aux transformations / transmutations nécessaires, il est lien entre conscient et inconscient ; cheval de feu, expression de « l’homme de désir » lorsqu’il apparaît dans toute son impétuosité, sa générosité ; cheval blanc ailé, il conduit où l’esprit commande, monture des dieux, il est nommé «  Fidèle et Véritable » dans l’Apocalypse.

« Souvenez-vous, Seigneur, que ma vie n’est qu’un souffle et un peu de vent. »
(devise de Saint Eloi)

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Anne Delépi

L’image en tête d’article provient du site : http://users.win.be/ws100133/ où vous pourrez en savoir plus sur la vie, les cultes et légendes de Saint Eloi. Les autres viennent du site : http://catho60.cef.fr/.


[1qui a trait aux divinités infernales.


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> Saint Eloi
1er décembre 2004, par Guerrière Pacifique

Merci de nous rappeler combien ces moments de descente dans les ténèbres, parfois si difficiles, sont nécessaires pour découvrir le vrai !
Et retrouver la lumière du jour avec encore plus de joie.

Mais comment sait-on quand il faut remonter ? Comment être sûr que nous avons trouvé nos "véritables richesses", notre don ? Est-ce le cheval de feu (l’impétuosité) qui nous guide ?

Encore merci Anne Delépi.
Merci aussi à toute l’équipe des Baladins pour ces textes magnifiques qui apportent chaque jour une étincelle de confiance sur notre chemin.


> Saint Eloi
19 novembre 2004, par Alain Goine

Saint Eloi possède deux fêtes dans notre calendrier, le 29 juin et le 1er décembre, toutes deux, étrangement situées près des solstices (été et hiver). Il est d’ailleurs fêté par les cultivateurs au solstice d’été pour la Saint Jean d’été.

La popularité de ce saint est très importante. Il est aisé de comprendre cet engouement pour ce saint. Il parvint au sommet de l’échelle sociale et par abnégation se consacra aux autres, faisant fi des vanités de la gloire et de l’argent.
Dans certaines régions, les festivités durent de fin juin à fin août.

Il est le “patron” d’une foule de corporations : forgerons, serruriers, armuriers, orfèvres, maréchaux-ferrants.

Le peuple est reconnaissant et sait rendre hommage à ses bienfaiteurs, ses héros. Dans le même registre, nous avons actuellement l’Abbé Pierre, qui abandonna son poste de député pour se mettre au service des malheureux. Le peuple, là encore, place ses vrais élus “N° 1” en popularité !

Une prière populaire demande à Dieu, qui a comblé Saint Eloi, de savoir imiter le grand homme en matière de charité, envers les plus petits et les plus misérables.

Très aimé, il fut chanté sur ses relations avec le roi Dagobert, certaines de ces chansons très populaires furent même paillardes.
Pour les inconditionnels des chansons populaires, vous trouverez l’intégrale du “bon roi Dagobert”, avec musique s’il vous plait :
http://www.momes.net/

Les légendes lui attribuent donc des miracles, mais je pense que c’est son don de soi et sa conversion, son plus grand miracle.


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