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Le "Vieux Code" : aux origines de la Chevalerie
Gardiens terrestres du secret : les chevaliers
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Gardiens terrestres du secret : les chevaliers |
Pour revenir au début de cette publication sur "Le "Vieux Code" : aux origines de la Chevalerie" Après ce large tour d’horizon sur le secret des origines, le moment est venu d’évoquer les gardiens terrestres du secret : les chevaliers. Le mot « chevalier » vient du substantif latin caballarius, qui avait le sens de « palefrenier, écuyer ». Le premier sens est celui de « cavalier », homme qui se déplace à cheval. Mais comme au Moyen Âge un cheval est un objet rare et coûteux, marque de distinction sociale, le sens glisse vers une acception sociale, et le mot en vient à désigner un « guerrier noble combattant à cheval » (par opposition aux non nobles qui combattent à pied). Cependant en latin cheval se dit « equus », pouvons-nous voir alors dans « caballus » une variante du mot cabale. Le chevalier deviendrait alors « celui qui se déplace par la cabale ». Les origines de la chevalerie sont données historiquement à partir du XIe siècle. La notion de chevalerie apparaît en Europe occidentale lors du siècle ayant mené à la première croisade. Cependant, des sources orientales racontent qu’à l’époque du roi Salomon, les lévites auraient formé un corps d’élite chargé de garder l’Arche d’Alliance, ainsi que d’autres dépôts sacrés comme la Menorah, dans les souterrains du temple de Salomon à Jérusalem. Ils auraient alors pris le nom de « Chevaliers du Temple » et pourquoi ne pas imaginer qu’ils seraient les initiateurs de la milice des pauvres chevaliers du Christ dès 1096, avant que ceux-ci ne se débaptisent pour adopter le nom de Templiers en adoptant la mission de leurs prédécesseurs et en en devenant les continuateurs. Concernant la chevalerie celte, beaucoup d’auteurs ont recherché les traces historiques du roi Arthur. Les avis sont partagés et il semble qu’il y ait eu historiquement un vaillant chef de guerre qui corresponde à cette figure. Arthur vient d’Artos, l’ours chez les celtes. Animal vénéré comme représentant de la force guerrière qui peut être contrôlée dans un but de protection. C’est l’emblème d’un chef puissant et sage. Il a toujours cette signification dans la symbolique de l’animal totem des amérindiens. Basée sur les valeurs et connaissances confiées par les Veilleurs et réunie dans le « Vieux Code », la chevalerie a projeté un modèle extérieur qui devait être adopté par quiconque recevait l’honneur d’accéder à l’état de chevalier. Cela commence par le code de comportement nommé « code d’honneur ». Code social, moral et religieux, la chevalerie met l’accent sur les vertus du courage, du service et de l’honneur. Associé à la piété et à la foi, la chevalerie s’exprime dans les croisades. Godefroy de Bouillon, chef de la première croisade, est considéré comme l’incarnation des vertus de la chevalerie, et les chroniqueurs ont glorifié Baudouin, son frère et successeur, pour les qualités chevaleresques affichées après avoir capturé la femme d’un prince musulman. Découvrant qu’elle était enceinte, il l’a immédiatement renvoyée auprès de son mari, lui témoignant le plus grand respect. Saladin finit par admirer le code chevaleresque des chevaliers francs et se comporte en retour avec courtoisie, révélant ainsi l’existence d’une chevalerie d’Orient, montrant parfois une certaine clémence, comme en témoigne son siège au château de Kerak de Renaud de Châtillon. On célèbre un mariage dans l’enceinte du château et, lorsque la femme de Renaud de Châtillon envoie des plateaux du repas festif à Saladin, cantonné à l’extérieur, ce dernier demande, plein de délicatesse, dans quelle chambre le couple est logé afin qu’il ne les bombarde pas pendant leur nuit de noces. Voici les cinq points fondamentaux du code de chevalerie médiévale. Le serment du chevalier est un serment prononcé à voix haute par le chevalier lors de son adoubement : Si un chevalier manquait à ce code, son écu était brisé ainsi que son épée. L’armement du chevalier a un usage courant mais aussi une dimension hautement symbolique. Prenons l’exemple d’un Templier : chaque templier est un chevalier monté, extrêmement bien entraîné, qui coûte cher. Dans la France de la seconde moitié du XIIe siècle, il faut à un chevalier monté 750 acres (monnaie d’or frappée à St Jean d’Acre) pour s’équiper et s’entretenir. Un siècle plus tard, ce coût a été multiplié par cinq, pour atteindre 3 750 acres. Pour un Templier opérant en Terre sainte, la facture est même supérieure, car il faut importer beaucoup de choses et notamment des chevaux. Chaque chevalier templier a trois chevaux et comme ces derniers sont touchés par la guerre et la maladie et ne vivent que vingt ans, il faut les renouveler plus fréquemment que l’élevage local ne le permet. Entre le XIIe et le XIIIe siècle, le prix des chevaux est multiplié par six. De plus, ces animaux mangent cinq à six fois plus qu’un homme et il faut les nourrir même s’ils ne font rien. En cas de mauvaise récolte en Orient, il faut expédier en urgence de la nourriture pour les hommes et les bêtes. Chaque Templier dispose également d’un écuyer chargé de s’occuper des chevaux. Il ne faut pas oublier les sergents, moins lourdement armés que les chevaliers, mais qui ont un cheval, même s’ils jouent aussi le rôle d’écuyer. Les sergents sont souvent recrutés localement et portent une tunique marron ou noire, et non blanche. En fait, chaque Templier est entouré d’environ neuf personnes qui l’aident. Voyons maintenant l’aspect symbolique de quelques éléments majeurs de l’armement. L’Épée Tous nos actes sont à double tranchant, illustrant la loi du karma, combattre le mal par l’aspect guerrier et agir pour le bien en maintenant la justice. Le côté divin/le côté humain, la justice que doit exprimer l’âme lorsqu’elle s’incarne. Symbole du verbe à double tranchant : la vérité, la rectitude, l’énergie qui donne la vie ou la mort, les paroles qui blessent et portent tort. L’épée d’acier trempé, décorée tel un bijou, au pommeau contenant parfois de petites reliques, exige comme le haubert près de deux cents heures de travail de forgeron. L’écu Dans sa dimension ésotérique, avant d’arborer les armoiries du chevalier, l’écu est d’abord un bouclier à symbolique unique : celle de la référence au Roi du Monde et au centre suprême. Voici une magnifique référence à la Tradition Primordiale. Ces premiers boucliers sont ronds et portent au centre un élément de métal de forme conique ou une pierre nommé ombilic ou omphalos. Ensuite, l’écu s’ornera de symboles protecteurs et enfin du blason du chevalier censé l’identifier et surtout le protéger dans son usage magique. Cette vision est similaire à celle du chamanisme. Tradition dans laquelle un chaman accompli doit avoir un bouclier de protection dont l’élaboration nécessite une profonde connaissance de soi ainsi que de sa mission de vie. L’écu est parlant, il permet à celui qui pratique la langue héraldique de savoir à qui il a affaire. Lors des combats dits courtois, les chevaliers passent en revue les mâts sur lesquels les valets ont accroché les écus des chevaliers, lorsqu’ils remarquent un chevalier qui leur semble supérieur à eux, ils frappent l’écu de leur gantelet, signifiant ainsi qu’ils souhaitent combattre afin de progresser. Cette pratique se nomma « combat courtois ». Le haubert Le haubert ou cotte de mailles se répand à partir du Xe siècle en remplacement de la broigne, vêtement de cuir sur lequel sont cousues des écailles de métal. La cotte de mailles existait déjà à l’époque antique. Véritable tissu de mailles métalliques, il couvre tout le haut du corps, des épaules jusqu’aux genoux, et est fendu devant et derrière pour permettre de chevaucher. On le retrouve presque identique au milieu du XIIe siècle, porté cette fois par-dessus une tunique en tissu protégeant des écorchures. Cette tunique est parfois rembourrée (gambaison). Quelques textes font état de l’usage de deux hauberts superposés, à ne pas confondre avec le haubert à maille double ou triple (treslis). Un haubert, au XIIe siècle, pèse entre dix et treize kilos... Au XIIIe siècle, le haubert se renforce de plaques de métal aux endroits les plus exposés (poitrine, épaules, articulations) et, au XIVe siècle, continue à se porter, allégé, sous l’armure, formée de pièces métalliques rigides articulées, aboutissant, au XVe siècle, à l’armure complète protégeant l’ensemble du corps. L’armure de joute, renforcée du côté le plus exposé, peut atteindre cinquante kilos et interdit tout mouvement au sol. [1] Le heaume La phrase célèbre du roi Henri IV « Ralliez-vous à mon panache blanc » remonte aux rois mérovingiens et a une signification secrète connue des seuls chevaliers. Napoléon Ier créa le 15 avril 1806 le corps de cavalerie des Dragons. Cette référence aux dragons des origines perdure de nos jours dans le corps d’élite de la Garde Républicaine. La fermeture du heaume et l’usage général de la cotte de mailles, puis de l’armure, rendent impossible l’identification du chevalier. Les romans tirent parti de cet anonymat, tandis que se développe l’usage des signes distinctifs et armoiries, sur les écus, bannières, surcots et cimiers. Pour lire la suite, voir ci-dessous. |
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