Un hommage respectueux, reconnaissant et affectueux à Raymond Bernard qui, par son œuvre considérable, a permis à de nombreux cherchants de progresser sur le sentier de la connaissance. J’ai, comme nombre de ceux qui le connaissent, lu, médité et relu encore ses ouvrages avec l’étrange impression qu’à chaque relecture je découvrais une phrase, quelques lignes que je n’y avais jamais vues. Est-ce là le secret de la véritable écriture ésotérique ? Un style obéissant à des lois inconnues qui donnent au disciple la sensation que le livre s’écrit sans cesse en fonction de son propre développement intérieur, de sa capacité à « entendre » l’information, telle une histoire sans fin rédigée par quelque maître enchanteur, magicien des mots et des mécanismes de notre psychisme.

C’est donc par ces phrases de "L’Empire Invisible" [1] que la quête commença. Les phrases dites par celui que Raymond Bernard désigne comme le « maître inconnu » qui, expliquant l’origine de la sagesse de l’Atlantide révèle : « D’où venait la sagesse acquise par les atlantes ? C’est l’hypothèse la plus déraisonnable pour le prétendu rationaliste qui constitue la vérité, ou pour le moins, s’en rapproche le plus. Cette sagesse venait "d’ailleurs", d’une autre galaxie et elle fut apportée par ceux qui devinrent les premiers chefs de l’Atlantide. Je dis bien : les premiers chefs du continent atlante n’étaient pas terriens. »  [2]

et plus loin, il dit encore : « Voilà d’où vient toute la connaissance du monde et si vous relisez attentivement les écritures sacrées de tous les peuples à la lumière de ce que je vous ai exposé, vous y trouverez confirmée par maintes allusions cette grande origine de l’évolution humaine, mais d’autres confirmations suivront et le monde ira d’étonnement en étonnement… »  [3]

Cela me fit l’effet d’une révélation et m’intrigua au plus haut point. Ainsi, d’après l’auteur, toute la sagesse de la Terre provenait d’ailleurs ? Quel concept fascinant !

La Tradition primordiale est réalité

Je me mis alors à la recherche de traces dans les textes, dans l’histoire, dans les légendes, dans les écrits d’archéologues, d’anthropologues et de chercheurs ou spécialistes.

Je gardais comme point d’appui les textes de Raymond Bernard. Ayant toujours ressenti que ces écrits, qu’ils soient entendus sur un mode symbolique ou comme des faits appartenant à la relative « réalité » de notre monde, constituaient une sorte d’itinéraire susceptible de conduire le lecteur à la compréhension de concepts amenant assurément à une forme d’illumination. En tous cas, à un élargissement de la conscience.

Raymond Bernard affirme : « La forme est un voile mais, derrière ce voile, se tient l’éternelle réalité. » N’est-ce pas le but de tout cherchant ? En tout cas, c’était le mien.

Ainsi, dans « La Cathédrale cosmique » nous lisons au sujet de la Tradition primordiale : « La tradition primordiale est réalité ! Elle est même par rapport aux traditions humaines, la seule réalité et il y a un fait que l’on néglige souvent. On se réfère à la Tradition Primordiale en relation avec la Terre uniquement et on limite ainsi son existence à une toute petite partie du cosmos. Or la tradition primordiale est universelle…. Elle est la forme première qu’a revêtu la sagesse pour se manifester à l’intelligence… » (le maître qui s’adresse à Raymond Bernard ajoute) « Tu noteras que je n’ai à aucun moment spécifié : intelligence humaine. Par “intelligence” j’entends, en effet, la compréhension pouvant exister en quelque partie de l’univers que ce soit… » (plus loin) … "Certains êtres ont-ils eu accès à cette tradition primordiale", ou "Y a-t-il eu dans l’univers des intelligences assez évoluées pour recueillir la tradition primordiale dans son intégralité ?", la question subsidiaire étant : "Dans ce cas, la tradition primordiale a-t-elle des gardiens et qui sont-ils ?" »  [4]

Le maître décrit alors assez longuement la naissance de la conscience et de l’intelligence dans l’univers et nous livre cette affirmation : « …dans l’univers, certains ont eu accès à la tradition primordiale. Ils ont connu, ainsi, la plus haute vérité accessible à l’intelligence et ils se sont, de ce fait, harmonisés avec la sagesse divine et avec la Réalité, avec le Tout absolu et unique. Ceux-là, dans la création, sont les véritables supérieurs inconnus et leur mission, ensuite, a consisté à préserver ce qu’ils avaient acquis et à garder intact un dépôt aussi sacré, mais en le mettant à la portée de toutes les intelligences qui, dans l’univers, méritaient de le partager… Ceux que j’ai appelé les « véritables » supérieurs inconnus sont parvenus à leurs hautes connaissances à partir d’un milieu extérieur différent de celui de la terre… La connaissance suprême acquise par eux devait, pour être utile et valable, épouser la compréhension des mondes auxquels elle était destinée. Il fallait donc qu’elle soit véhiculée en chacun, par des symboles et des idées reconnaissables par ce monde particulier. » … [5]

Les Veilleurs : venus d’ailleurs ?

« Ainsi la connaissance de la tradition primordiale fut mise à la portée du continent le plus développé en sagesse humaine et cette connaissance fut, pour la première fois, élaborée pleinement dans la région du monde par la suite connue sous le nom d’Atlantide. » [6]

Raymond Bernard nous révèle encore que le personnage désigné sous le nomen de Melchisédech et qui était à l’origine du groupe de sages chargés de diffuser et préserver la connaissance pour notre monde, n’avait pas une origine terrienne.

Beaucoup d’ouvrages sont désormais disponibles ainsi que des informations sur Internet pouvant se rattacher à ces thèmes. Mais, pour moi, la progression fut lente, très lente avec la difficulté d’accéder à des sources fiables. Au fur et à mesure de cette progression, des rameaux supplémentaires apparaissaient comme les jeunes pousses sur l’arbre. La difficulté était de relier les informations, telles les pièces d’un puzzle, pour qu’enfin ressorte une cohérence. Il fallait établir les correspondances entre ces sujets.

C’est seulement en cherchant attentivement des liens entre eux qu’un fil conducteur s’imposa. Il était logique d’interroger les écrits religieux puisque Raymond Bernard avait conseillé de « relire attentivement les textes sacrés de tous les peuples » .

A suivre...

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