Le "Vieux Code" : aux origines de l’homme ?
samedi 30 mars 2024

par Dana Fortuna


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Le Jardin d’Eden

Mais revenons aux Veilleurs... Voici ce qui est relaté : « Au temps de Jared, 200 veilleurs descendirent sur Aradis ». [1]

Dans la Genèse, l’apparition de l’homme se situe au Jardin d’Eden, dénommé Paradis, nom issu d’une langue très ancienne, l’iranien avestique dans laquelle pairidaeza, signifie « enceinte royale ou nobiliaire ». Le terme se transmet ensuite au persan (pardez, voulant dire enclos), puis au grec ancien paradeisos signifiant « un parc clos où se trouvent des animaux sauvages » pour aboutir enfin au latin chrétien paradisus... Notons toutefois la variante grecque paradosis qui se traduit par Tradition.

On s’est interrogé sur la réalité de ce Paradis ou jardin d’Eden et c’est là qu’interviennent encore nos textes anciens. Sumer nous parle d’un lieu nommé Aradis et de la création par la déesse Ninhursag d’un jardin nommé Edinu.

Des études incluant les sources zoroastriennes parlent de l’Azerbaïdjan comme le lieu le plus probable. Il est intéressant de noter que la traduction du nom de sa capitale, Baku est : le jardin des dieux.

Chaîne de Mourovdag (Azerbaïdjan)

Ainsi le lieu mythique aurait une existence historique. Alors interrogeons-nous sur la mission que s’étaient donnée ces « deux cents veilleurs qui vinrent en Aradis ».

Nous voyons désigné un lieu protégé, un jardin gardé par des entités descendues volontairement pour partager des connaissances et donner un élan à l’évolution. Mais, ce qui semble avoir été conservé sous le sceau du secret ou considéré par les religions comme une connaissance interdite est le fait que ces êtres venus d’ailleurs – les Annakims et Néphilims des textes Iraniens et Sumériens - en s’unissant à des épouses terriennes, donnèrent naissance à une nouvelle espèce. Des mutants, des êtres issus du métissage des deux espèces : les Titans qui seraient en fait nos ancêtres à tous.

Un texte juif nous dit : « Finalement, lorsque les Anges donnèrent leur consentement à la création de l’Homme ». [2]

Donc nos pères, nos créateurs viennent d’ailleurs. C’est ce que nous dit Raymond Bernard et ce que nous confirment les textes anciens. Notre espèce à été créée. Elohim dans les textes hébreux est un pluriel : « Dieu, les dieux ». Et notre prière pourrait être alors : « Nos pères qui êtes aux cieux ». [3]

Et c’est en opérant un croisement entre leur ADN et le nôtre qu’ils généreront les lignées royales donnant des chefs et des rois de « droit divin » dont on dit qu’ils étaient porteurs d’un sang bleu. Ils ont donné, par amour, leur sang pour favoriser l’évolution d’une espèce qui, sans cela, serait demeurée dans les ténèbres d’une conscience balbutiante. Cela expliquerait-il la phrase de la liturgie : « Buvez car ceci est mon sang… » ?

Un texte raconte qu’au XIIIe siècle, les associations chevaleresques qu’on appelait adoptions d’honneur en frère ou en fils qui prirent naissance dans les expéditions d’Orient pratiquaient un rite du sang dont voici un exemple : « Nos gens dit Joinville, furent obligés de se faire saigner avec les gens du seigneur de Toucy , mêlèrent leur sang avec du vin, et après avoir bu cette mixtion, s’écrièrent qu’ils étaient frères de sang ». [4]

Il semble que, depuis quelques décennies, la révélation de ce secret des origines venant « d’ailleurs » ait commencé. J’en veux pour exemple la réalisation de séries télévisées ou de films comme « Le Seigneur des Anneaux » ou « La Guerre des Étoiles » qui présente une chevalerie Jédaï dont l’un des plus illustres représentant, le jeune Luc Skywalker (Luc = lumière, Skywalker = marcheur du ciel), découvre son père qui semble être du côté obscur de la force mais revient vers la lumière pour être reconnu comme le plus noble des Jédaï.

Anakin Skywalker alias Dark Vador

Ce père se nomme Anakin Dark Vador - constitué de trois mots : Annakim (Iranien) celui qui est descendu- un veilleur, dark (anglais) obscur et vador qui est issu du celtique « vader » = père - « Anakin, le père obscur » ou « Veilleur, le père caché ». Cela éclaire d’un jour nouveau la notion « d’anges déchus » comme étant probablement une erreur de traduction pour anges « descendus ».

Ange et la tribu de Lévi

Ange vient du latin angelus, calqué du grec aggelos, qui signifie un envoyé, un messager, un émissaire.

Cette interprétation prend de la force lorsqu’on analyse le mot « démon ». Démon vient de Daïmon qui veut dire « gardien ». Il convient de ne pas le confondre avec le mot « diable » issu de diabolus se traduisant par « celui qui divise ».

Ce grand secret sur nos origines, aurait le pouvoir d’ébranler l’Église, avec son corollaire : l’inexistence des « anges déchus » issu d’une erreur de traduction et début d’un mythe sur - l’existence du Diable - dont se sont servi des églises pour terrifier les humains et les maintenir ainsi sous dépendance.

Poursuivons le périple de ce grand secret en suivant la piste d’une des tribus d’Israël.

La tribu de Lévi est, selon la Bible, une des douze tribus d’Israël descendant de Lévi, fils de Jacob. Ses membres sont les Lévites, le plus connu d’entre eux étant Moïse, fils d’Amram (souvenez-vous du texte évoqué plus haut comme le testament d’Amram). Parmi eux (les Lévites), on distingue les Cohens chargés des sacrifices au Temple de Jérusalem, descendants de Aaron, frère de Moïse.

La tribu de Lévi est généralement représentée par une émeraude sur le pectoral du grand prêtre d’Israël orné de douze pierres précieuses, une pour chacune des douze tribus. Il est dit du Graal qu’il fut taillé dans l’émeraude tombée du front d’un « ange descendu » : Lucifer, le porteur de lumière. Durant l’exode, les Lévites avaient la responsabilité de la garde et du transport du Tabernacle et de l’Arche d’alliance. Ils se déplaçaient avec une avance de trois jours sur les autres.

Lévi est le troisième fils de Jacob et Léa, c’est le petit-fils d’Abraham. Abram (de Ab : père et Ram : aimé) est un patriarche du judaïsme que l’on donne comme l’ancêtre des peuples arabes et hébreux. Il serait le descendant de Sem, fils de Noé.

Abraham et l’Ordre de Melchisédech

Abraham, alors Abram, rentre victorieux d’une campagne militaire et rencontre, dans une vallée, un mystérieux personnage dont il est dit qu’il est « sans père, sans mère et sans généalogie » : Melchisédech.

Rencontre d’Abraham et de Melchisédech
par Dirk Bouts

Par sa rencontre avec Melchisédech, il va recevoir une onction, le rituel du Prêtre Roi. Bien plus tard, il conclura une alliance avec l’Éternel et son nom se transformera en Abraham par l’adjonction du « Ham » qui pourrait être assimilé au souffle de Dieu, tel que dans Rouah.

Cette alliance promettait à Abraham une nombreuse descendance et que, surtout, parmi cette descendance, seraient les vrais rois. Ces rois, conformément à des traditions déjà présentes dans l’Égypte antique, devraient être prêtres et rois et porteurs du sang des dieux. La théocratie pharaonique en est l’illustration. Et nous retrouvons là, la définition qui sera plus tard associée à Jésus : prêtre et roi selon l’Ordre de Melchisédech. Abraham n’avait, à l’époque de cette alliance conclue avec l’Éternel, aucun enfant. Lorsqu’il s’était réfugié en Égypte, il avait décidé de faire passer Sara son épouse pour sa sœur. Elle était d’une très grande beauté et, effectivement, lorsque Pharaon la vit, il décida d’en faire son épouse. Nous retrouvons les racines d’un thème que nous allons aborder au sujet des origines des rois d’Écosse et d’Irlande : la femme juive, venue d’Égypte ou l’égyptienne mariée à un juif, qui va engendrer des rois d’une lignée divine...

Origines des rois d’Écosse et d’Irlande

En effet des textes anciens racontent que le roi Nabuchodonosor voulu exterminer la lignée des rois de Juda (rois de droit divin) en tuant Zedekiah. La Bible relate que les filles du roi, en compagnie du prophète Jérémie et de Baruch, son scribe, s’échappèrent vers les terres d’Égypte (Jérémie 43/6-7).

Pharaon Hophra

Ils fondèrent un sanctuaire à Tahpanhes, une forteresse sur la frontière d’Égypte. Mais les troubles qui régnaient les forcèrent à s’enfuir.

Les annales irlandaises relatent comment une femme du nom de Scota ou Scotia, alors qu’elle était en Égypte, s’était mariée avec un chef, Miletus, pendant le règne d’un pharaon qui s’était noyé en mer Rouge. Ce n’était pas le pharaon de l’Exode comme le suggéreraient quelques annales mais un pharaon d’une époque bien plus tardive. A la lumière de preuves cumulatives, ce pharaon a dû être "Hophra" (XXVIe Dynastie) qui avait été assassiné dans son bateau en 567 avant J.-C. Ce fut Hophra qui offrit un refuge à Jérémie et aux filles du roi. En accord avec la coutume royale égyptienne, la plus âgée des princesses à son arrivée en Égypte aurait été adoptée par le Pharaon comme étant sa fille. La Bible mentionne de façon spécifique la maison de Pharaon à Tahpanhes (Jérémie 43/9) et des excavations faites en 1887 par Sir Flinders Petrie révélèrent qu’il y avait un appartement royal dans la forteresse grecque connue comme étant le palais de "la fille du Juif". Après l’assassinat du pharaon Hophra, un groupe émigra en direction de l’Ouest vers l’Espagne et ensuite vers l’Irlande. Avec eux devait se trouver Scota avec son époux, et ils devinrent les fondateurs de la dynastie Irlandaise des rois.

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[1Tiré de "The Old Testament Pseudepigrapha", vol. 1, de James Charlesworth 1983 - Chapitre "1 Enoch" verset 6 (5 à 7) page 15

[2Légende juive rapportée par Louis Ginzberg et citée par Pierre Jovanovic dans son ouvrage " Biographie de l’Archange Gabriel" aux éditions "Le jardin des Livres" 2015

[3Sur le pluriel du terme Elohim, il est intéressant de visionner les travaux de Mauro Biglino et Paul Wallis : https://youtu.be/jLRK9jzq7KM?si=3tW...

[4"Histoire littéraire de la France. Ed. Osmont 1733 - T. XVI, XIIIe siècle, Article "Moeurs et usages" de M. Daunou p.20

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